Affaire Bettencourt : plainte d’un petit actionnaire de L’Oréal contre Banier
Pour ce petit actionnaire, si François-Marie Banier n’avait pas été un intime de Liliane Bettencourt, jamais un tel poste au sein du géant des cosmétiques ne lui aurait été confié. Il faut dire que le "job" à de quoi en faire rêver plus d’un…
_ Selon l’avocat qui a déposé cette plainte, Me Frédérik-Karel Canoy, le photographe aurait décroché un contrat de 405.000 euros par an pendant 10 ans pour des conseils de mode et de sensibilité artistique… Ainsi que l’organisation d’une grande exposition annuelle de ses œuvres…
Me Canoy justifie cette plainte pour abus de biens sociaux car cet actionnaire estime que "ce contrat n’a été honoré que partiellement" . "Ce contrat est une dépense abusive et illicite qui va à l'encontre de l'intérêt social de l'entreprise", a-t-il estimé. "Sensibilité artistique... que ce soit pour un contrat avec Le Louvre, je comprends mais là on est dans des bouteilles et des flacons et le service publicité de L'Oréal est parfaitement compétent", a-t-il dit.
Spécialisé dans la défense d’actionnaires lésés par des malversations financières, Me Canoy s’est occupé entre autres d’une soixantaine de parties civiles face à Jean-Marie Messier dans le procès Vivendi.
Poursuivi pour abus de faiblesse, François-Marie Banier devait être jugé dans cette affaire début juillet par la 15e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre. Mais son procès a été renvoyé sine die, en raison des rebondissements suscités par la divulgation des écoutes de conversations entre Mme Bettencourt et ses proches.
Caroline Caldier, avec agences
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