AF 447 : retrouver les boîtes noires? Le BEA pessimiste
On sait maintenant que l'appareil a envoyé 24 messages d'anomalie dans les toutes dernières minutes de vol connues, dont l'un signalant la perte du pilote automatique, qui a été désengagé en raison des "incohérences" dans le relevé de la vitesse.
Selon Paul-Louis Arslanian, le directeur du BEA, dans ces messages ACARS, dont le dernier a été émis à 2h14 GMT, “nous avons différents systèmes qui s'annoncent en panne, dont le pilote automatique...”. Les enquêteurs ont également confirmé avoir relevé des "incohérences de vitesse" entre les trois sondes mesurant la vitesse, correspondant à un écart de 30 noeuds (environ 50km/h). Le calculateur, relevant ces incohérences, a alors désengagé le pilote automatique, selon le BEA. Quant à savoir si ce pilote automatique a été remis en fonction après ces messages ACARS, “nous n'en savons rien”, a répondu Paul-Louis Arslanian.
Au large de l'archipel brésilien de Fernando de Noronha, les recherches se sont intensifiées autour de la zone présumée du crash.
Et les équipes de recherche françaises et brésiliennes poursuivent leur long travail. M. Arslanian a précisé qu'outre le navire de l'IFREMER, le "Pourquoi pas", et le sous-marin nucléaire "Emeraude" attendu sur place, les Etats-Unis ont prêté à la France deux navires équipés de systèmes acoustiques.
Evoquant les boîtes noires de l'appareil, l'enregistreur de conversation dans le cockpit (CVR) et l'enregistreur de données de vol (DFR), Paul-Louis Arslanian a rappelé que les balises liées à ces enregistreurs sont “pour l'instant notre atout le plus fort”, ajoutant toutefois qu'il n'y avait “absolument pas de garanties qu'elles soient encore attachées aux enregistreurs...”
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