Violences urbaines : les réservations touristiques repartent à la hausse après une légère baisse
"Il n'y a pas de vague d'annulations de séjours en France", lance Olivia Grégoire jeudi 6 juillet, avant d'ajouter "sur l'image globale, nous n'avons pas -30% de réservations en France", après les violences urbaines déclenchées par la mort de Nahel, le 27 juin. La déclaration ressemble à une réponse envoyée à certains professionnels du secteur.
Le patron de l'office de tourisme de Paris avait évoqué des milliers d'annulations, entre 20 et 25% de clients étrangers qui ne viendront pas dans la capitale. Le syndicat des hôteliers restaurateurs a lui annoncé 30% d'annulations à Marseille, les patrons de chaînes hôtelières notent 2 à 5% de baisse... des données calculées sur les objectifs (très élevés) des premiers jours de juillet.
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Le gouvernement tente donc de rassurer les touristes du monde entier face aux images d'émeutes qui ont circulé en boucle dans tous les pays. "Nous avons eu un frémissement à la baisse entre -0,5 et -2% sur la journée du 2 juillet, poursuit Olivia Grégoire, "dès le 3 juillet, ce frémissement n'était plus constaté et les réservations repartaient. Ce n'est pas l'ensemble de la France qui a été touché de la même façon".
Opération déminage dans les médias étrangers
Les demandes de nuitées sont effectivement reparties à la hausse, avec + 1% de réservations entre le 2 et le 3 juillet. Cette semaine, les taux d'occupation à Paris et en proche banlieue sont plus importants qu'en 2022 et quasiment identiques à 2019, avant l'épidémie de Covid-19.
Le gouvernement ne ménage pas sa peine pour appuyer ces chiffres à l'étranger, en témoignent les entretiens accordés par Bruno Le Maire à CNN pour les États-Unis et The Telegraph au Royaume-Uni, ou celle d'Olivia Grégoire à Al Jazeera pour le Moyen-Orient. Et pour cause, certains touristes étrangers sont très sensibles aux questions de sécurité, comme les clientèles japonaises, sud-américaines ou américaines. Les touristes américains compensent d'ailleurs en ce moment l'absence des visiteurs chinois et russes.
Impossible en revanche de savoir quelles seront les conséquences dans la durée des images d'émeutes diffusées à travers le monde, alors que les professionnels du tourisme pensaient dépasser cette année les 58 milliards d'euros de recettes engrangées l'an dernier.
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