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Vidéo Violences urbaines : "Bien sûr que si", il y a un "lien" avec "l'immigration", assure le chef de file des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau

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Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur a estimé que la question posée par les violences urbaines était celle "de jeunes délinquants" et "pas des étrangers". Le président de groupe LR au Sénat n'est pas de cet avis. "Certes, ce sont des Français, mais ce sont des Français par leur identité", estime ce mercredi Bruno Retailleau.

"Quand j'entends Gérald Darmanin, hier à l'Assemblée nationale, dire qu'il n'y a pas de lien entre ces événements et l'immigration, bien sûr que si", assure le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, mercredi 5 juillet sur franceinfo. Le ministre de l'Intérieur a en effet déclaré mardi 4 juillet que le problème posé par les émeutes était celui des "jeunes délinquants" et "pas des étrangers", en réponse à l'intervention d'un député du Rassemblement national. Il a fait valoir que "moins de 10% des interpellés était étrangers" et "90% français".

>> Violences urbaines : qui sont les émeutiers ?

"Certes, ce sont des Français, mais ce sont des Français par leur identité", estime le chef de file des sénateurs LR. "Malheureusement pour la deuxième, la troisième génération [les descendants d'immigrés], il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques", avance-t-il. "C'est ça qui doit nous questionner" et "je pense qu'on a une part de responsabilité", juge-t-il.

Pour lui, "cette part de responsabilité, c'est simplement qu'on ne croit pas nous-mêmes en la France, et que souvent, on a présenté la France comme un anti-modèle, comme un contre-exemple". "Comment voulez-vous faire aimer la France à des jeunes issus de l'immigration, si vous dites que la France est détestable ?", interroge-t-il.

La gauche s'insurge 

Des propos qui suscitent l'indignation, à gauche. "Retailleau parle de 'régression' vers les origines ethniques, thèse racialiste par excellence", juge la députée communiste Elsa Faucillon. "Racisme crasse d'un Président de groupe en déroute qui n'a plus de Républicain que le nom", réagit quant à elle la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot. "Et ces gens, au racisme dégoulinant, osent donner des leçons de bonne tenue républicaine...", abonde la députée LFI Clémentine Autain.

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