Mort de Nahel : 60% des émeutiers mineurs sont issus d'une famille monoparentale, selon le ministère de la Justice
Quelque 60% des mineurs présentés à la justice après les émeutes en réaction à la mort de Nahel en juillet étaient issus d'une famille monoparentale, a affirmé samedi 7 octobre le ministère de la Justice à l'AFP. Les moins de 18 ans représentent environ un tiers des personnes ayant participé aux émeutes consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué fin juin lors d'un contrôle de police à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Au total, 1 180 mineurs ont été identifiés par la justice comme auteurs d'infractions lors des émeutes, selon les chiffres de la Chancellerie. Parmi eux, 59% étaient âgés de 16 et 17 ans, et 40% étaient âgés de 13 à 15 ans, en écrasante majorité des garçons (96%). La moitié des infractions commises sont des atteintes aux biens (comme des pillages de magasins) et ils sont très peu concernés par les dégradations de biens publics comme les mairies et écoles (2-3% environ).
Après les émeutes, l'exécutif avait rapidement mis l'accent sur la responsabilité des parents, Emmanuel Macron et son gouvernement relançant l'idée – récurrente à droite – de les sanctionner financièrement "dès la première connerie" de leur progéniture, comme l'avait dit le chef de l'Etat. "Naturellement, on ne peut pas avoir une réponse systématique, il faut faire du cas par cas", a déclaré vendredi sur franceinfo Eric Dupond-Moretti, invitant à distinguer "les parents qui sont en mesure, et qui ne le font pas, et puis la maman débordée".
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