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Crash de la Germanwings : les pilotes allemands s'opposent au duo dans le cockpit

Après le suicide d'Andreas Lubitz, l'Agence européenne de sécurité aérienne avait recommandé la présence d'un deuxième membre d'équipage dans l'habitacle des avions.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Cockpit, le syndicat de pilotes allemands, étrille les recommandations européennes sur la présence d'une seconde personne dans la cabine à tout instant.  (MAJA HITIJ / DPA)

Quelques mois après le crash d'un avion de la Germanwings, les pilotes allemands s'opposent aux préconisations européennes sur la présence d'un deuxième membre d'équipage dans le cockpit des avions. Le syndicat allemand de pilotes Cockpit a critiqué, lundi 10 août, dans un document le rapport de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), dévoilé en juillet dernier.

L'AESA avait été chargée par la Commission européenne de repérer les failles ayant permis, en mars dernier, au copilote Andreas Lubitz d'écraser volontairement l'A320 de la compagnie Germanwings reliant Barcelone à Düsseldorf dans les Alpes françaises. Le drame avait provoqué la mort de 150 personnes.

Plus d'ouvertures du cockpit, donc plus de risques ?

Cockpit étrille la présence à tout instant d'un deuxième membre d'équipage, préconisée par l'AESA et déjà appliquée à titre volontaire par de nombreuses compagnies européennes depuis le drame. Ces recommandations, que Bruxelles pourrait rendre obligatoires, "ne remédient en aucun cas au problème et pourraient même s'avérer contre-productives", assure Markus Wahl, un porte-parole du syndicat.

Cockpit estime que la règle d'une deuxième personne dans l'habitacle comporte des "risques". La présence d'un deuxième membre d'équipage rend l'ouverture de la porte blindée de la cabine plus prévisible en vol et les compagnies aériennes n'ont malgré leurs promesses pas augmenté le nombre de stewards et hôtesses de l'air nécessaire pour cette mesure, argue le syndicat. Un scénario où la deuxième personne est complice ne peut par ailleurs pas être exclu, indique Cockpit.  

Contre les depistages inopinés à la drogue et à l'alcool

Le syndicat dénonce aussi les dépistages inopinés de drogues et d'alcool voulus par l'AESA. Un tel système "met les pilotes en doute a priori", alors qu'aucun rapport n'a pour l'instant été établi entre l'usage de drogues ou d'alcool et la catastrophe.

Outre ces deux points, Cockpit soutient la plupart des recommandations en faveur d'un meilleur suivi psychologique des pilotes. "La mise en place d'un réseau de soutien aux pilotes particulièrement, est une évolution positive. Il n'y a qu'ainsi que l'on peut s'assurer que les concernés ne veuillent plus se cacher, mais cherchent plutôt de l'aide en temps voulu", a expliqué Markus Wahl.

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