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Crash dans les Alpes : "On a sûrement été les derniers à voir cet avion"

Un éleveur relate à francetv info les derniers instants de l'Airbus de Germanwings.

Article rédigé par Gaël Cogné - Recueilli par
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un hélicoptère de la gendarmerie survole la zone à proximité du crash de l'Airbus A320, près de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), le 24 mars 2015. (MAXPPP)

Il a sans doute été l'un des derniers à voir l'Airbus A320 de la compagnie Germanwings avant qu'il ne s'écrase, mardi 24 mars, dans les Alpes-de-Haute-Provence, avec 150 personnes à son bord. Un éleveur de chèvres de la Haute Bléone, joint par francetv info, dit avoir vu l'appareil contourner une montagne avant de disparaître, tandis qu'il croisait un avion de chasse. L'éleveur se trouvait alors au hameau de Favières, sur la commune de Prads-Haute-Bléone. Voici son témoignage.

>> Crash dans les Alpes-de-Haute-Provence : suivez la situation en direct

"Nous étions entre 11 heures et midi, au pied de la montagne de Tromas, quand nous avons vu un avion de ligne qui venait de contourner cette montagne sur la droite. Il volait bas, et sa trajectoire était curieuse. Mais, à 1 300 mètres d'altitude, avec une grosse montagne qui monte à 2 500 mètres en face, on ne s'est pas rendu compte qu'il volait si bas. Et, pour sa trajectoire, on s'est dit qu'il venait de Nice, et non de Marseille.

L'appareil a dû chercher une issue, une porte de sortie. Mais c'est un cul-de-sac.

 

Au même moment, nous avons vu un avion de chasse qui a semblé faire un mouvement pour l'éviter. De loin, on s'est même dit qu'il pouvait peut-être le percuter. Il était certainement à sa recherche, et il avait dû le repérer. Nous avons souvent des exercices militaires, des avions. Ils font énormément de bruit. D'ailleurs, ils effraient nos bêtes. Du coup, on n'a pas entendu la déflagration quand l'avion s'est écrasé, mais on a compris après coup qu'on avait sûrement été les derniers à voir cet avion.

Tromas est à 2 500 mètres et derrière, les Trois-Evêchés sont à 2 900 mètres. L'appareil a dû chercher une issue, une porte de sortie. Mais c'est un cul-de-sac. L'avion est ensuite allé s'écraser du côté du col de Mariaud, probablement sur les falaises du massif des Trois-Evêchés. L'avion de chasse a certainement vu ce qui s'est passé. On a compris après qu'il avait dû être envoyé."

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