Cet article date de plus de sept ans.

Ce que l'on sait de la collision mortelle entre un car scolaire et un camion dans le Pas-de-Calais

Une personne est morte et trois ont été grièvement blessées, lundi, dans cette collision. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Un car scolaire est entré en collision avec un camion à Bavincourt (Pas-de-Calais), le 14 novembre 2016. (MAXPPP)

Le choc a été extrêmement violent. Une collision entre un poids lourd et un bus scolaire, transportant des collégiens, a fait un mort et trois blessés graves dont deux étaient entre la vie et la mort, lundi 14 novembre, sur la commune de Bavincourt, près d'Arras (Pas-de-Calais).

"Un impressionnant dispositif de secours a été déployé", relaie La Voix du Nord. Des dizaines de véhicules de pompiers, du Samu et de la gendarmerie se sont rendus sur place, soit cinquante-huit pompiers, une quarantaine de gendarmes et cinq équipes médicalisées des Smur Pas-de-Calais et Somme, selon le quotidien. Franceinfo fait le point sur les principales informations liées à cet accident.

Que s'est-il passé ?

Pour une cause encore inconnue, la collision entre les deux véhicules s'est produite vers 7h45 dans une longue ligne droite de la RN 25 reliant Arras et Amiens, sur la commune de Bavincourt, à 20 km au sud-ouest du chef-lieu du Pas-de-Calais.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un semi-remorque chargé de betteraves s'est soudain déporté sur la gauche de la chaussée, heurtant de plein fouet, au niveau du poste de conduite, le car qui arrivait en face. Le véhicule de transport scolaire s'est mis complètement en travers de la chaussée, à angle droit, ses roues arrière s'immobilisant sur le bas-côté.

Sous la violence du choc, le chauffeur du poids lourd a été éjecté de la cabine du véhicule, qui a pris feu tandis que la remorque se couchait sur la route, selon la préfecture. La cargaison s'est entièrement répandue sur la chaussée, dans un rayon de plusieurs dizaines de mètres.

L'autocar transportait 12 jeunes, selon la préfecture du Pas-de-Calais, scolarisés au collège du Val du Gy, à Avesnes-le-Comte, une commune de moins de 2 000 habitants. Dans cet établissement situé en zone rurale, la plupart des élèves viennent en car, un service pris en charge par le département.

Quelles étaient les conditions de circulation ?

L'accident a eu lieu alors que, le jour à peine levé, un épais brouillard était tombé sur cette zone et que la chaussée était glissante. Le brouillard était si dense que l'hélicoptère dépêché sur les lieux du drame n'a pas pu se poser.

Cette portion de route est particulièrement fréquentée à cette période de l'année par les betteraviers, en pleine récolte, et les accidents y sont assez fréquents. C'est ce qu'a confirmé Lionel Cayet, le maire de Bavincourt, à France 3 Nord-Pas-de-Calais : "La RN 25 est une route particulièrement accidentogène. Plusieurs accidents mortels ont déjà été dénombrés depuis un dizaine d'années. Nous avons réclamé la pose d'un radar mobile il y a trois mois pour inciter les automobilistes à ralentir leur vitesse. Environ 3 000 infractions ont été recensées en trois semaines."

Qui sont les victimes ?

La conductrice du bus, âgée d'une quarantaine d'années, a été tuée sur le coup. A bord, un collégien de 15 ans, probablement assis à l'avant du véhicule, a dû être désincarcéré avant d'être transporté inconscient au centre hospitalier d'Amiens, où le plan blanc a été activé. Son "pronostic vital est très engagé", a indiqué une source médicale. Il a été admis en compagnie de son frère, qui voyageait avec lui, mais qui n'a pas été blessé.

Une autre collégienne, âgée de 11 ans, a été hospitalisée à Arras "en réanimation", mais "n'est pas entre la vie et la mort", selon le médecin-chef des urgences de l'hôpital d'Amiens.

Le "pronostic vital" du conducteur du poids lourd est "très réservé", a précisé à l'AFP la même source. Agé d'une trentaine d'années, ce salarié de l'entreprise locale de transports Dhot compte plusieurs années d'activité, selon un de ses collègues.

Neuf autres enfants, choqués, ont été dirigés vers une cellule d'urgence médico-psychologique du centre hospitalier d'Arras. "Ils ont été confiés à leur famille sauf deux d'entre eux qui ont été confiés au service de pédiatrie", a précisé le médecin.

Quelle a été la réaction des autorités ?

"Je tiens à adresser tout mon soutien aux familles des victimes dans cette épreuve, a déclaré dans un communiqué la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Une cellule de soutien a été mise en place par le rectorat au collège pour l'équipe enseignante et les camarades des élèves accidentés."

Le Premier ministre, Manuel Valls, en visite au centre d'accueil et d'orientation (CAO) à Croisilles, près d'Arras, lundi matin, s'est dit "solidaire avec les familles des victimes et l'ensemble des parents d'élèves".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.