Collision mortelle à Millas : peut-on sécuriser les passages à niveau ?
L'accident entre un train et un car scolaire survenu à Millas (Pyrénées-Orientales) le 14 décembre dernier soulève la question de la dangerosité de certains passages à niveau.
L'arrière du car scolaire a été arraché après avoir percuté un TER sur un passage à niveau. À Allinges, en Haute-Savoie, en 2008, 7 enfants sont tués. Au moment du drame, le secrétaire d'État au Transport de l'époque promet de supprimer ou aménager 67 sites de passage à niveau jugés préoccupants. Dix ans plus tard, les engagements ont-ils été tenus ? Selon le ministère des Transports, l'ensemble du plan a été mis en oeuvre. Aujourd’hui, il existe environ 15000 passages à niveau.
Le prix de la sécurisation
Pour respecter les promesses des gouvernements successifs, cinq à six sont supprimés chaque année selon la SNCF. Selon Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France, "supprimer un passage à niveau coûte 5 millions d'euros et s'étale sur 5 ans. Il faut le faire lorsqu’il y a danger". Le plan de sécurisation concerne 162 passages à niveau en 2017 contre 400 il y a vingt ans. Malgré ces aménagements, on déplore une centaine de collisions chaque année et le nombre de morts ne semble pas diminuer. Selon la SNCF, 98% de ces accidents sont liés à des comportements inappropriés des automobilistes.
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