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Catastrophe ferroviaire de Brétigny : les juges demandent à être dessaisis

Selon "Le Parisien", ils dénoncent un manque de moyens pour mener leur instruction. Le procureur d'Evry a refusé leur requête. 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Vue du train qui a déraillé à Bretigny-sur-Orge (Essonne), le 13 juillet 2013.  (  MAXPPP)

La démarche est rarissime. Les trois juges en charge de l'enquête sur l'accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui a fait sept morts et une soixantaine de blessés en juillet 2013, ont demandé à être dessaisis de cette affaire. En cause, selon Le Parisien, qui révèle l'information, un manque de moyens pour mener correctement leur instruction.

Dans un courrier adressé en début d'année au procureur d'Evry, les juges estiment que le traitement d'un tel dossier d'accident collectif nécessite "un équivalent temps de magistrat instructeur et de greffier" alors que le service d'instruction du tribunal de grande instance d'Evry est confronté à "un sous-effectif notoire des effectifs de greffe" et à "la vacance chronique d'un poste de magistrat instructeur".

 "La technicité du domaine, le volume du dossier"

Vu "l'ampleur exceptionnelle des investigations menées et à mener, la technicité du domaine, le volume du dossier", les magistrats demandent qu'il soit transmis au pôle spécialisé en matière d'accidents collectifs, créé en décembre 2014 au tribunal de grande instance de Paris. Selon Le Parisien, le procureur d'Evry a refusé. "En transmettant le dossier à Paris, on allait perdre six mois. (...) Le plus dur est passé. Les juges d'instruction et les services de police ont fait un travail considérable", s'est justifié Eric Lallement.

Dans cette affaire, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont été mis en examen comme personnes morales. Thierry Gomes, président de l'association Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny, fait savoir dans le journal qu'il ne veut "pas d'une enquête bâclée". L'association va écrire à la garde des Sceaux et au chef de l'Etat pour "leur demander des explications"

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