Accident à Paris : "La voiture est complètement entrée sur la terrasse", raconte un témoin
Mourad se dit encore "sous le choc". Ce salarié de l'un des restaurants de l'avenue du Père-Lachaise, dans le 20e arrondissement de Paris a vu une voiture foncer, mercredi 17 juillet vers 19h30, sur la terrasse d'un café, Le Ramus, situé à deux pas de son bistrot. La piste de l'accident routier est privilégiée, selon une source proche du dossier. Le bilan est lourd : un mort et six blessés, dont trois gravement.
"J'étais là, sur la terrasse, et j'ai vu une voiture passer à environ 80km/h, raconte Mourad. C'est une vitesse énorme ici : cette rue n'est pas vraiment fréquentée par les voitures. C'est un passage sans issue. C'est tranquille, c'est calme ici. Cinq secondes après, j'ai entendu un choc : la voiture était complètement entrée dans la terrasse".
Après un moment de flottement, le conducteur du véhicule, testé positif à l'alcool et aux stupéfiants, a été interpellé dans la soirée, selon le parquet de Paris. Il a été placé en garde à vue pour "homicide involontaire, blessures involontaires par conducteur et mise en danger", a précisé le parquet. L'enquête a été confiée au Service du traitement judiciaire des accidents (STJA). Les policiers se sont également assurés qu'il n'y avait pas d'explosifs dans le véhicule.
"C'est un choc"
Le véhicule, une Toyota de couleur sombre, était toujours à l'entrée du bar, le capot totalement plié, en fin de soirée, mercredi. Une bâche rouge et or à été dressée devant la terrasse, masquant les tables et la voiture. Mourad, ému, confie : "J'ai vu un corps, mais je ne suis pas intervenu parce que je savais pas quoi faire. La police était là rapidement parce que le commissariat est juste à côté. Franchement, c'est un truc de fou, c'est un choc", glisse-t-il.
Une cellule psychologique a été installée à la mairie de l'arrondissement dans laquelle sont "reçues prioritairement les 23 personnes témoins de la scène, qui sont choquées", a précisé la mairie d'arrondissement. Si la thèse de l'attentat était écartée mercredi soir par les enquêteurs, ce drame rappelle les attaques du 13 novembre 2015, dont certaines avaient visé des terrasses de l'est parisien. Ces faits interviennent à neuf jours de l'ouverture des Jeux olympiques, pour lesquels quelque 35 000 policiers et gendarmes et 18.000 militaires français seront mobilisés en moyenne chaque jour.
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