Affaire abbé Pierre : selon le pape François, le Vatican avait connaissance des accusations de violences sexuelles

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Pour la première fois, le pape François a reconnu que le Vatican avait connaissance des faits reprochés à l'abbé Pierre. Depuis quand ? Comment expliquer l'opacité du Saint-Siège ?
Affaire abbé Pierre : selon le pape François, le Vatican avait connaissance des accusations de violences sexuelles Pour la première fois, le pape François a reconnu que le Vatican avait connaissance des faits reprochés à l'abbé Pierre. Depuis quand ? Comment expliquer l'opacité du Saint-Siège ? (France 2)
Article rédigé par France 2 - R. Schapira, M. Huguet
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Pour la première fois, le pape François a reconnu que le Vatican avait connaissance des faits reprochés à l'abbé Pierre. Depuis quand ? Comment expliquer l'opacité du Saint-Siège ?

Lors d'une conférence de presse, vendredi 13 septembre, le pape François a répondu à un journaliste français : "Que savait le Vatican de l'abbé Pierre ? Je ne sais pas, parce que je n'étais pas là à l'époque. Ce qui est certain c'est qu'après sa mort, on savait." Le souverain pontife a été élu pape en 2013, six ans après la mort de l'abbé Pierre. Mais les premiers signalements remontent aux années 1950.

Une culture de l'omerta

Pourquoi le Saint-Siège n'a pas réagi ? L'abbé a-t-il bénéficié du silence de l'Église ? "Ce qu'on appelle omerta, c'est la culture cléricale de l'époque, de protéger la réputation du prêtre avant toute réflexion sur ses victimes", explique Cyprien Viet, spécialiste du Vatican à l'agence I.Media. Pour les associations de victimes, la condamnation du pape est trop tardive et trop légère. Malgré une opacité encore forte au sein de l'Église, le pape François est considéré comme celui qui a fait avancer la cause, en obligeant par exemple la transmission systématique des affaires révélées au sein des diocèses auprès des justices civiles.

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