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A Argenteuil, le contrôle d'une femme en niqab vire à l'émeute

De violents affrontements ont opposé une soixantaine de personnes à plusieurs dizaines de policiers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une femme musulmane porte le niqab, le 25 janvier 2010 à Lyon (Rhône). (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

De violents affrontements ont opposé, mardi 11 juin, plusieurs dizaines de policiers à des habitants d'Argenteuil (Val-d'Oise), après le contrôle d'une femme de 25 ans portant le voile intégral, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Alors que les policiers procédaient au contrôle d'identité de cette femme, dans une rue semi-piétonne du centre-ville d'Argenteuil, un attroupement s'est formé et a dégénéré en affrontement, mardi vers 19 heures.

Selon une source proche du dossier, "la jeune femme avait dans un premier temps accepté le contrôle. Mais un passant s'en est mêlé, pour dire que le contrôle était à ses yeux illégitime. Il a commencé à s'en prendre aux policiers." Un rassemblement d'une soixantaine de personnes s'est alors formé autour de la jeune femme et des policiers, qui ont appelé des renforts. "Les policiers ont été pris à partie. Ils ont été insultés et ont reçu des coups, notamment des coups de poing", a assuré cette source, évoquant une scène d'"émeute".

Deux hommes interpellés

Selon la source proche du dossier, deux hommes, dont un cousin de la jeune femme, ont été interpellés. Agés de 23 et 37 ans, ils ont été placés en garde à vue pour "provocation à l'attroupement", "violences sur personne dépositaire de l'ordre public", "outrage" et "rébellion". Au total, une quarantaine de policiers ont été mobilisés pour ramener le calme après les échauffourées. Le député-maire PS d'Argenteuil, Philippe Doucet, a qualifié les affrontements d'"évènements préoccupants" et exigé que "toute la lumière soit faite sur cette affaire".

La loi du 11 octobre 2010 interdit de dissimuler son visage dans l'espace public. La violation de cette interdiction est punie d'une amende maximum de 150 euros. Un an après l'entrée en vigueur de cette loi, le 11 avril 2011, environ 300 femmes avaient été verbalisées.

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