25ème Journée mondiale contre les violences faites aux femmes
La loi du 9 juillet 2010 a créé "l'ordonnance de protection", une mesure d'urgence qui peut être prise par le juge des affaires familiales quand une femme semble en danger.
Elle permet de tenir le conjoint violent éloigné, de lui interdire de voir sa femme et ses enfants, et fournit à la victime un téléphone directement connecté au services de police.
_ Ceux-ci sont censés pouvoir débouler dans les 10 minutes, en cas d'appel.
Pourtant, le Collectif national pour les droits des femmes doute de l'efficacité de cette loi. " Les moyens financiers nécessaires à l'application de la loi vont-ils
suivre ? Les juges sont-ils suffisamment sensibilisés pour prendre ces mesures à temps ?", s'interroge le collectif qui a mis en place hier un comité de vigilance pour veiller à la bonne application de la loi. Jusqu'à présent, elle a surtout été appliquée dans le département de Seine-Saint-Denis : 18 femmes en ont bénéficié au mois d'octobre.
Un texte très à propos cependant, puisque le chiffre des violences semble ne pas décroître. Au contraire. Selon l'ONDRP, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans violentées est
passé de 636.000 en 2008 à 654.000 en 2009.
_ Trois associations ont lancé hier aussi un manifeste contre le viol, dont seraient victimes quelque 200 femmes chaque jour, soit 75.000 par an. Là encore, dans huit cas sur 10 l'agresseur est connu de la victime, et un viol sur trois a lieu au sein du couple.
Autre forme de violence enfin, le mariage forcé. Plusieurs milliers de femmes en France en seraient victimes chaque année.
Cécile Quéguiner avec agences
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