150.000 euros requis contre Volvo suite à un accident
"J'estime que Volvo Suède est le principal responsable de l'accident. Il a produit et distribué un véhicule dont le système de freinage n'était pas suffisamment fiable et efficace", a affirmé le procureur Nicolas Brignol.
Sans exonérer la conductrice qui avait "omis d'actionner le frein à main" et "mal utilisé son levier de vitesse", il a demandé que son cas soit "apprécié avec humanité". Le procureur a requis six mois de prison avec sursis et six mois de suspension du permis de conduire à l'encontre de cette enseignante aujourd'hui âgée de 57 ans, ainsi qu'une amende de
300 euros pour défaut de maîtrise d'un véhicule.
Catherine Kohtz avait fauché trois enfants, tuant deux d'entre eux et blessant grièvement le troisième, le 17 juin 1999 dans une rue en pente du centre de Wasselonne, dans le Bas-Rhin, après avoir perdu le contrôle de sa volvo. La conductrice était montée sur le trottoir en tentant d'arrêter son véhicule dont les freins ne répondaient plus, selon ses dires et le témoignage de sa passagère.
Attitude "désinvolte"
L'expert judiciaire a mis en cause un défaut d'étanchéité du système d'assistance au freinage, un problème connu de Volvo.
La réaction de Volvo à un défaut de conception détecté dès le lancement du modèle en 1996 a été "inadaptée, timorée, confidentielle", selon le procureur.
Volvo, qui a fait réaliser plusieurs expertises et crash tests à ses frais, conteste qu'une défaillance subite ait pu abolir totalement le freinage et plaide pour une vitesse excessive.
Le procès s'achèvera vendredi. Le jugement devrait être mis en délibéré.
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