Fait divers : faux architecte depuis 30 ans
Une vie bâtie sur un mensonge. Un homme, pendant 30 ans, s'est fait passer pour un architecte réputé. Il a bâti écoles, cliniques et maisons pour particuliers. L'un de ses clients vient de découvrir la supercherie.
Une école primaire, un marché couvert, une crèche, un stade, point commun de ces quatre bâtiments publics : tous ont été construits un faux architecte. Le voici, il y a quelques mois. Filmé dans son cabinet une fois démasqué, il reconnaissait avoir trompé tout le monde et vivre dans le remords.
Une honte épouvantable, la prise de conscience d'un gâchis, le regret d'avoir trompé beaucoup de personnes.
Ce qui l'a trahi, l'un de ses derniers chantiers: ce cabinet médical. Un marché qu'il a obtenu il y a quatre ans grâce à sa bonne réputation de l'époque.
Il avait une très bonne renommée, une prestance qui donnaient confiance.
Mais quelques mois après la fin des travaux, le propriétaire se rend compte que quelque chose ne va pas. Un défaut banal sur la carrelage.
Si tous les trois ans, il faut que je refasse 2 ou 3 m2 de carrelage, ça va me coûter cher.
lntrigué, le client vérifie alors auprès de l'ordre des architectes. Et là, surprise, le soi-disant architecte n'est pas inscrit. Et pour cause, il n'a jamais obtenu le diplôme.
Sur mes études, j'étais allé jusqu'à la préparation du diplôme et comme je remettais toujours ce diplôme car j'étais débordé de travail, le temps passé et c'est devenu une spirale et je n'ai jamais passé le diplôme. Dans la région, beaucoup se sentent trompés. Comme ici à la clinique privée de Mantes-la-Jolie où la direction a découvert le faux architecte, même si elle estime qu'il a fait du bon travail.
Regardez cet exemple.
Vous diriez que c'est un bon architecte.
Ben il n'était pas architecte.
Le problème est qu'en cas d'accident grave créé par une malfaçon, les conséquences serait incalculables.
En cas d'accident, je ne sais pas si l'assurance nous couvre. Ces travaux n'auraient jamais dû exister car réalisés par une personne qui n'avait pas le pouvoir de le faire.
En cas de catastrophe, on ne sait pas qui serait responsable. Cette question sera tranchée lors du procès en juin prochain.
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