Euro 2024 : Lamine Yamal et Nico Williams, les deux prodiges espagnols dont les Bleus devront se méfier
Dans une équipe d’Espagne qui s’est traditionnellement construite sur un très bon milieu de terrain, les détonateurs du jeu offensif de la Roja se nomment Lamine Yamal et Nico Williams. Les deux très jeunes ailiers espagnols, âgés respectivement de 16 et 21 ans, réalisent un Euro très convaincant et seront les deux dangers principaux pour les Bleus, mardi 9 juillet, en demi-finales à Munich (Allemagne).
Ils débordent dans leur couloir tels des bolides sur les autoroutes allemandes sans limitation de vitesse. Lamine Yamal et Nico Williams, grands amis et inséparables au quotidien, apportent un vent de fraîcheur à la Roja, équipe la plus séduisante de l’Euro. "Ils nous transmettent cette jeunesse et cette innocence qui sont souvent si importantes", assure Rodri, leur coéquipier au milieu de terrain. "Ce sont deux joueurs qui n’ont pas peur, qui jouent vers l’avant, et je pense que ce sont les plus importants pour l’Espagne depuis le début du tournoi", ajoute Pablo Polo Santias, envoyé spécial du journal Marca en Allemagne.
Lamine Yamal, joueur le plus dangereux de l'Euro à seulement 16 ans
Les statistiques ne mentent pas : depuis le début du tournoi, Lamine Yamal est le joueur le plus dangereux si l’on cumule les dribbles réussis (12), les tirs cadrés (4) et les dernières passes avant un tir (14). "Cela montre une grande personnalité de sa part à seulement 16 ans", note Pablo Polo Santias. Ses coéquipiers Dani Olmo et Fabian Ruiz figurent aussi en bonne position dans ce classement, devant Nico Williams, 9e (2 tirs cadrés, 11 dribbles réussis et 9 passes avant un tir). Plus jeune joueur à disputer un match de l’Euro à 16 ans et 338 jours, Yamal n’a toutefois pas encore réussi à marquer pour battre un nouveau record de précocité, mais a déjà délivré trois passes décisives.
"Lamine Yamal donne l’impression de transformer en or tous les ballons qu’il touche. Il est capable de déséquilibrer son adversaire, de délivrer de bons centres, des passes décisives. Il est impressionnant et ne semble jamais douter", observe Adria Albets Duran, journaliste pour la radio Cadena Ser. Nico Williams, auteur d'un but et d'une passe décisive, est lui "particulièrement en jambes et s’entend très bien sur le terrain avec ses partenaires, alors qu’ils ne jouent pas ensemble le reste de l’année", estime le journaliste. De quoi en faire "une révélation" de l’Euro selon Pablo Polo Santias.
Comme un pied de nez aux commentaires racistes que peut susciter la présence de joueurs de couleur en sélection espagnole, les deux ailiers ont su se faire apprécier des fans de la Roja. "La Nico Mania et la Lamine Mania sont énormes. Ce matin, il y avait quelques supporters aux abords du centre d’entraînement de la Roja, et c’était la folie quand ils sont apparus. A chaque match, il y a aussi beaucoup de pancartes pour ces deux joueurs, et beaucoup demandent à Nico de signer au Barca", décrit Adria Albets Duran.
Avant de peut-être rejoindre le Français à Barcelone, le joueur de l’Athletic Club Bilbao sera opposé à Jules Koundé sur son côté gauche, mardi, pour un beau duel en perspective entre deux joueurs qui ont su élever leur niveau sur cet Euro. Didier Deschamps a d’ailleurs bien ciblé les deux dangers espagnols sur les ailes, qui amènent plus de verticalité à la sélection espagnole. "Il faudra savoir bien défendre comme on l’a fait jusqu’à maintenant, les obliger à faire des efforts défensifs qui peuvent limiter leurs capacités offensives, faire en sorte qu’ils ne reçoivent pas les ballons dans les meilleures conditions", a expliqué le sélectionneur lundi.
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