Tests, paperasse, attente... Les supporters des Bleus à l'Euro 2021 prêts à tout supporter pour un France-Allemagne
Accéder aux stades de l'Euro 2021 est un parcours du combattant, Covid-19 oblige. Pour les supporters des Bleus, tout commence à Munich, avec France-Allemagne.
Demandez à n’importe quel supporter français présent à Munich pour assister au match de l'Euro 2021 de football entre la France et l'Allemagne, et il vous répondra comme ce couple de Toulousains, Aurélien et Valérie : "C'est un peu galère, quand même ! On est motivés, on a vraiment envie d'être là, donc on a fait ce qu'il faut faire." Faire ce qu’il faut, c’est déjà lire les dizaines de mails envoyés par l’UEFA, puis remplir toutes les formalités administratives pour rentrer en Allemagne. Et évidemment, il faut aussi passer des tests PCR et antigéniques.
Pour faire partie des 2 000 Français qui assisteront à France-Allemagne à l'Allianz Arena de Munich, Thierry, qui habite Lyon, a dû passer trois tests en trois jours : "Il faut un PCR de moins de 72 heures pour entrer en territoire allemand, explique-t-il. Je suis arrivé à mon hôtel il y a moins d'une heure et le directeur m'a dit : 'Non, non, ce n'est pas valable, il nous faut un test de moins de 24 heures.' Donc, j'ai dû chercher en urgence un test à côté de mon hôtel. Heureusement, j'en ai trouvé un, à 29 euros quand même ... Et jour du match, rebelote. En plus, il faut arriver trois heures avant. J'ai un créneau horaire entre 18h00 et 18h30 et si je dépasse, je ne pourrais plus rentrer au stade. Il faut montrer patte blanche, sinon vous restez dehors."
"Si à la fin, on soulève le trophée... On s'en fout du reste !"
Pour ceux qui voudraient suivre tous les matches de l’équipe de France, l’organisation devient encore plus complexe. C’est le cas de Victor, qui est vacciné. Il est allé au stade pour récupérer son bracelet qui l’exonère de test antigénique. Cependant, pour le prochain match dans la France dans le groupe F, à Budapest, en Hongrie, son vaccin ne lui offre pas la même possibilité. "C'est compliqué parce que ça change d'un pays à un autre : il y en a qui acceptent le vaccin, d'autres qui n'acceptent pas, explique-t-il. C'est comme depuis un an, en fait : dès qu'on veut faire quelque chose, tout est compliqué. Mais on fait avec, on s'adapte en fonction du pays. Et puis si à la fin, on soulève le trophée, ça nous suffit. On s'en fout du reste !"
Dernier détail : en cas de demi-finale et de finale à Londres, les supporters devront subir une quarantaine de cinq jours, obligatoire pour se rendre en Grande-Bretagne. Malgré tout, certains passionnés sont prêts à tout "supporter" pour l’équipe de France.
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