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Euro 2021 : Hongrie-Portugal, premier match avec un stade plein depuis 15 mois

L'Arena de Budapest sera le premier stade à accueillir un match à jauge pleine lors de cet Euro, mardi, a confirmé l'UEFA, après quinze mois de pandémie.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
La Ferenc Puskas Arena de Budapest et ses 68 000 places, où aura lieu Hongrie - Portugal, mardi 15 juin, avec une jauge pleine, une première depuis mars 2020 et le début de la pandémie du Covid-19. (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

L'enceinte de la Ferenc-Puskas Arena de Budapest en Hongrie et ses 68 000 places, sera pleine à l'occasion de la rencontre Hongrie-Portugal du groupe F, mardi 15 juin. Une bonne nouvelle confirmée par l'UEFA. Il s'agit du premier match international avec l'intégralité du public en Europe depuis mars 2020, rencontres de clubs et sélections confondues.

Inauguré en novembre 2019, le stade magyar est resté pratiquement vide en raison des restrictions du Covid-19. Un silence qui va être brisé à l'occasion de Hongrie-France, samedi (15 heures), et le choc France-Portugal, le 23 juin (21 heures). Enfin, un huitième de finale y est programmé le 27 juin. 

L'attente est donc palpable à Budapest où les fans de foot se sont rués sur les derniers billets disponibles, vendus en deux heures sur le site de l'UEFA au mois d'avril, après la frustration du huis clos lié au Covid. La fédération hongroise de football (MLSZ) exige toutefois de montrer patte blanche à l'entrée des tribunes, avec un test PCR négatif pour les étrangers et une preuve de vaccination pour les Hongrois.

Un choix entre opportunisme politique et contre-sens sanitaire

La perspective de tribunes combles, à la différence des autres villes hôtes de l'Euro qui ont fait le choix de limiter le nombre de spectateurs, ne fait pas que des heureux dans un pays gouverné par le régime populiste de Viktor Orban depuis 2010. Le vaccin, c’est comme un gilet pare-balles. Le virus rebondit dessus, a souligné le Premier ministre, qui s'appuie sur une campagne de vaccination massive dans le pays, où plus de la moitié des dix millions d'habitants a déjà été concernée. 

Pour le quotidien national Népszava : "Les enjeux ne sont pas seulement énormes pour l’équipe nationale, mais aussi pour tout le pays". La décision hongroise est, au contraire, "un risque calculé" a assuré Gergely Marosi, journaliste spécialisé dans le football à Budapest, à l'AFP. Avec 310 décès pour 100 000 habitants, la Hongrie compte parmi les pays les plus durement touchés au monde et affiche un des taux de mortalité les plus élevés d'Europe.

La crainte d'une quatrième vague

Bien que le nombre de contaminations ait fondu ces dernières semaines, Gabriella Lantos, experte en santé au sein d'un parti d'opposition, a estimé qu'il était "irresponsable" de revenir à la vie d'avant. "Nous n'avons pas encore atteint l'immunité collective" alors que l'émergence du variant Delta, détecté pour la première fois en Inde, "pourrait déclencher une quatrième vague", a-t-elle dit à l'AFP. Un coup de projecteur sur la Hongrie, autour de laquelle toute l'Europe aura les yeux rivés l'espace d'une soirée.

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