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Euro 2021 : allers-retours en avion, changements de climat... "Ce format est injuste", dénonce un joueur belge

Certaines équipes ont déjà dû parcourir des milliers de kilomètres pour disputer les matchs de poules de l'Euro 2021 et subir des conditions climatiques très diverses, à l'inverse d'autres qui sont restées chez elles. Un impact inégalitaire sur le physique qui fait débat.

Article rédigé par franceinfo - Cédric Guillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'équipe de France se rafraîchit lors du match disputé contre la Hongrie sous une chaleur étouffante à Budapest, le 19 juin 2021. (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

À l'Euro 2021, toutes les équipes ne sont pas logées à la même enseigne. Ainsi, le prochain adversaire de la France à l’Euro 2021 a déjà parcouru 11 659 kilomètres depuis le début de la compétition. La Suisse, qui affrontera les Bleus lundi 28 juin à 21 heures à Bucarest (Roumanie), a en effet joué ses matchs du premier tour à Bakou en Azerbaïdjan puis à Rome en Italie avant de retourner à Bakou.

>> Le calendrier et les résultats de la compétition

Plusieurs autres nations ont aussi beaucoup voyagé depuis le début de cet Euro : la Suède, le Pays-de-Galles ou encore la Belgique de Thomas Vermaelen, qui a effectué plus de 7 700 km, au plus grand mécontentement du défenseur, pas franchement ravi par ces contraintes que d’autres pays n’ont pas. "Ce format est injuste, dénonce Thomas Vermaelen. Vous avez des équipes qui jouent les trois matchs de poule dans leur propre pays et d’autres qui doivent faire des allers-retours."

"Tous ces déplacements ne sont pas bons pour le corps des joueurs."

Thomas Vermaelen, défenseur belge

à franceinfo

"Nous avons dû faire trois ou quatre heures d’avion pour rentrer de Russie après notre dernier match. Cela n’aide pas...", résume l’international belge.

Chaleur étouffante

Autres problèmes avec ces rencontres éclatées dans toute l’Europe : les conditions climatiques qui ne sont pas non plus les mêmes pour tout le monde. Certaines nations ont joué des matchs sous de fortes températures, comme les Français en Hongrie, alors que d’autres ont évolué dans des conditions climatiques moins difficiles. Pour la consultante foot de Radio France, Nadia Benmokhtar, les conséquences ne sont pas les mêmes, notamment au niveau de la récupération. "Jouer un match sous une forte chaleur, ça se gère. Mais enchaîner des matchs, enchaîner des entraînements sous des températures très élevées, au bout d’un moment les corps peuvent subir de la déshydratation ou de la sur fatigue, explique-t-elle. Et c’est sur le long terme que ça va être le plus difficile à gérer."

"Le cas de l’équipe de France est flagrant parce que ça va faire près de 15 jours qu’ils évoluent dans une fournaise et forcément la récupération sera plus difficile."

Nadia Benmokhtar, consultante foot de Radio France

à franceinfo

"On peut s’attendre à ce que l’équipe de France fatigue plus vite qu’une autre nation même s’il n’y a pas de vérité et qu’on aura peut-être aussi de bonnes surprises", espère Nadia Benmokhtar. Les équipes en lice vont encore continuer à beaucoup voyager pendant les huitièmes et les quarts de finale, avec une météo très différente. Seules les demi-finales et la finale sont programmées au même endroit, à Londres, au stade de Wembley.

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