Etudiants et endettement
Les étudiants aussi font la chasse aux réductions. Certains d'entre eux sont même obliges d'emprunter de l'argent auprès des banques pour poursuivre leur cursus. C'est le cas d'un étudiant sur dix en France, et 2/3 aux États-Unis. Le phénomène n'arrête pas de prendre de l'ampleur.
Son bac en poche, en juillet, Alexis fait le tour des banques. Pour financer ses études de kyne, il a dû emprunter 20.000 euros à 2,5%. Il espère exercer au plus vite.
On a des mensualités a rembourser. On est obligé de trouver du travail. Dans notre secteur, on a une certaine sécurité de l'emploi. Ça aide. Mais c'est pas évident de rembourser 20.000 euros en 5 ans quand on démarre.
Il remboursera 330 euros/mois à la fin de ses études.
Je peux contacter ma banque pour dire que 5 ans, ce sera trop juste. Peut-on passer à 6 ou 7 ans ? On renégociera les taux et mensualités.
180.000 empruntent chaque année. En écoles privées ou à l'université. Les étudiants doivent souvent payer leur logement, 55% de leur budget. Mais pour la plupart, l'emprunt est le dernier recours.
Il y a la contrainte de l'endettement. On préfère limiter les choix d'études ou trouver un travail en parallèle.
Pour les associations d'étudiants, l'endettement pèserait sur les filières et sur les vocations.
Par exemple, les étudiants en kyné ont tendance à aller dans le libéral. Et on n'a plus assez de personnel hospitalier. Cela a un impact global. Dans cette logique de prêt, l'étudiant choisit son insertion en fonction de sa dette, pas de ses envies ou ses capacités.
En France, 1 étudiant sur 10 a emprunté l'an passé. La proportion augmente. Aux Etats-Unis, les deux tiers ont un contrat de prêt.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.