Etudes : ambiance classe prépa

300 policiers seront mobilisés pour assurer la sécurité de la princesse.

A quoi ressemble la vie des étudiants en classe préparatoire ? A leur sortie du bac, ils ont fait le choix de se donner deux ans pour atteindre leur premier objectif. Etaient-ils prêts à autant de sacrifices ? Le travail, les nuits courtes, la concurrence.

C'est l'élite du système français. Les meilleurs élèves d'une classe d'âge réunis dans des classes préparatoires aux grandes écoles. Ils le savaient. Ils renonçaient a leur vie sociale pour se consacrer à leur prépa littéraire.

On travaille trois ou quatre fois plus qu'au lycée.

On fait tourner la vie autour de la prépa. Les loisirs rétrécissent comme peau de chagrin.

34H de cours/semaine. Plus près de 30H de travail personnel. Un rythme exigeant. Et des notes rarement gratifiantes.

Les résultats par rapport au lycée, ça fait mal. C'est vertigineux.

Parfois, c'est décourageant. On peut penser à partir.

Ce jour-là, en plus des cours habituels, Alexandre passe une colle d'anglais. Une colle est une sorte d'examen blanc. Un face a face sans concession avec l'enseignant.

Quand on s'est investi dans un travail, et qu'on se rend compte qu'on n'y arrive pas, c'est très frustrant.

La colle peut être un moment traumatisant pour certains élèves.

Il y a des gens peut-être qui n'auraient pas dû être en prépa, parce qu'ils ne sont pas assez costauds psychologiquement.

Il faut être costaud psychologiquement.

Il ne faut pas avoir peur de la mauvaise note. Pas avoir peur de se remettre au travail. Il ne faut pas se décourager.

Un mental de fer et une grande capacité de travail nécessaire. Après les cours, Alexandre rentre à l'internat. Pas de pause. Il enchaîne directement. Au programme : anglais, histoire, philosophie.

Cinq heures de travail.

Je vais finir à 1H00.

Au même moment, à l'infirmerie, une étudiante vient soigner son eczéma. L'eczéma, symptôme de tout le stress accumulé.

J'aimerais bien être malade tranquille dans mon lit. Mais je ne peux pas. J'ai trois heures d'histoire. J'ai envie de réussir, mais parfois le corps ne suit pas forcément.

Je trouve qu'on leur en demande trop. On travaille beaucoup sur le fait qu'on voudrait qu'ils s'autorisent des moments de plaisir, de sorties, ou pour eux.

Pour la majorité des étudiants rencontrés, ces deux années, aussi intenses soient-elles, valent le sacrifice. A la clé, les plus grandes écoles et des carrières prestigieuses.