Etats-Unis : prime au mérite dans les écoles

Leur salaire peut varier du simple au double selon les résultats des élèves aux examens.

Aujourd'hui, Maria Sullivan joue une partie de son avenir. Comme en France, cette enseignante de l'Etat de New York est évaluée par le proviseur de l'établissement. La différence : aux Etats-Unis, sont contrat et son salaire sont en jeu. Les critères d'appréciation sont sensiblement les mêmes que chez nous.

Je regarde comment elle communique avec les élèves, ce qu'elle attend d'eux, leur attitude.

L'évaluation se déroule sans nervosité. Pourtant si cela se passe mal, Maria risque de se faire renvoyer ou de ne pas se voir proposer de nouveaux contrats. Un principe qui ne lui pose pas de problème.

Les gens pensaient qu'avec 10 ans d'ancienneté on était protégé. Maintenant que nos performances sont testées chaque année, il va y avoir un impact sur l'évolution de notre carrière.

Test réussi, elle est tranquille jusqu'à la saison prochaine. Une pression presque permanente que l'on assume dans cet établissement.

On veut améliorer la qualité de l'enseignement. Si on n'y arrive pas alors qu'on a poussé le professeur a son maximum, on est en droit de se demander si il est fait pour ce métier.

Une vraie révolution qui a conduit les enseignants dans la rue. Historiquement les salaires ont toujours été indexés sur l'ancienneté et les diplômes des professeurs. Désormais, c'est la prime au mérite et la notation qui décide. L'augmentation peut aller jusqu'à 10 %, plus rapidement qu'avant.

Ça ne me dérange pas que mon salaire fluctue en fonction de mes résultats.

Certaines écoles prennent également en compte les notes des élèves. Si un professeur cumule 3 années de mauvais résultats scolaires de ses propres élèves, la sanction est immédiate. A Washington 2.500 enseignants ont déjà pris la porte depuis l'entrée en vigueur de cette mesure en 2012.

Nous avons perdu trop ici nous sommes obligés d'embaucher 650 enseignants. Beaucoup ne sont pas préparés a ce système d'évaluation subjectif.

Initiées par Obama, ces mesures ont été prises dans 45 Etats sur 50. On ne connaît pas encore les effets mais elles sont censées améliorer les résultats des élèves.