Etats-Unis : gaz de schiste, un gaspillage organisé
Son succès a fini par entraîner un effondrement des prix gaziers, si bien que l'exploitation des sites s'est recentrée sur le pétrole. Il est plus rentable de brûler directement le gaz de schiste à l'extraction que de le commercialiser.
C'est le pays du gaz de schiste. Chaque marque rouge correspond à une exploitation. Ce parc national du Dakota du nord est pourtant protégé. Mais les exploitants installent leurs puits de pétrole à grande vitesse. Cela conduit au gaspillage du gaz.
Ils devraient exploiter toutes les énergies récupérées. Mais le développement est si rapide qu'ils n'ont pas le temps d'installer des pipelines et des usines de transformation pour le gaz.
D'après cet écologiste, flammes et torcheres sont de plus en plus nombreuses. Car le gaz naturel est brûlé tout juste extrait du sol. Environ 300 millions de mètres cubes de gaz partent en fumée chaque mois. Une absurdité qui s'explique par la technique d'extraction, mais aussi car cela coûterait trop cher de le conserver et l'acheminer. On le brûle donc pour ne garder que le pétrole. Pas si grave pour le représentant du gouvernement.
Le but est de récupérer le pétrole, le gaz, c'est le bonus. Et la flamme brûle tout le méthane, donc ce n'est pas un problème d'un point de vue environnemental. En revanche, c'en est un de gâcher la ressource en énergies.
Mais les particuliers constatent la dangerosité de la situation. Aux Etats-Unis chacun a en mémoire ces expériences, la présence de méthane dans l'eau, voilà ce que ça donne. Brûler le gaz naturel à la sortie des exploitations comporte aussi des risques d'explosion. C'est déjà arrivé.
On a entendu un gros boum, puis un souffle, dingue. 30 min après, ça a flambé dans les airs.
On gâche aussi l'eau en quantité impressionnante. Tim Young, ancien enseignant, travaille aujourd'hui dans le secteur du gaz de schiste. Venu de la côte Ouest trouver un emploi, il gagne 3 fois mieux sa vie.
Des gens viennent d'Alabama, du Mississippi, de Californie, etc. C'est la ruée vers l'or, tout le monde vient là.
Mais l'eau manque et elle est gaspillée.
Quand on pompe le pétrole, à un moment, il est trop profond. Alors il faut injecter de l'eau dans le puits pour le faire remonter. Même si on essaie de séparer l'eau du pétrole, c'est trop tard, elle est sale.
30 % du gaz naturel extrait ici est gaspillé. Cette tendance pourrait s'accentuer. Il y a 11.000 puits actuellement. Il pourrait y en avoir 70.000 d'ici 30 ans.
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