Etats-Unis : Detroit, la ville en crise gérée par un liquidateur
Comme d'autres administrations, l'Autorité fédérale de l'aviation est confrontée a des coupes budgétaires destinées à réduire le déficit public Certains salariés, notamment des contrôleurs aériens, ont donc été mis au chômage partiel, le week-end dernier, entraînant ces retards en cascade.
Imaginez en France, des villes comme Rennes ou Nice en faillite, et aux mains d'un administrateur judiciaire. C'est ce qui est en train de se produire à Détroit. Le maire et le conseil municipal sont écartés, un liquidateur est aux manettes.
Des centaines de milliers de maisons ouvertes à tous les vents. A Detroit, une habitation sur quatre a été abandonnée. Plus d'un million de résidents ont fui cette ville ruinée. Cette élue s'énerve surtout de ne servir à rien. La ville est tellement endettée qu'un administrateur d'urgence vient d'être nomme. "Une mise sous tutelle criminelle" selon cette habitante venue dire ce qu'elle pense de cette décision de l'Etat du Michigan.
Voilà un gestionnaire d'urgence qui va faire ce qu'il veut. Vendre le service des Eaux, le musée Il est juste là pour tout privatiser Il va se servir de ce désastre pour faire des affaires, du capitalisme.
Le coordinateur d'urgence fuit la presse. Ce juriste a un an pour renflouer Detroit.
Ce nettoyeur des finances a les pleins pouvoirs. Il peut licencier qui il veut, renégocier tous les contrats et retraites des fonctionnaires. Dans les quartiers les plus pauvres, les pompiers sont les premiers vises.
Leur syndicat n'auront pas leur mot à dire.
Mon salaire va être réduit de moitié, après 16 ans de travail, je réalise que je ne vaux rien.
Ca me donne envie de pleurer quand je pense à ce qu'était cette ville.
Detroit, mégalopole enrichie par l'industrie automobile à partir des années 50. La ville tombe de haut quand la crise frappe ce secteur en 2008. Cette résidente a vu tous ses voisins fuir la récession. Elle est convaincue qu'avec le redresseur des finances, ce sera encore pire.
La police ne vient déjà plus dans ces quartiers, c'est une honte ! On paie nos impôts, mais on ne reçoit aucun service.
Comme ces quartiers sont quasi vides, les coupes dans les services publics y seront plus drastiques. 181 écoles publiques ont déjà fermé. Cette cure d'austérité va se renforcer.
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