Entretien avec Edouard Elias et Didier François
Julian Bugier : on vous a vu ému.
Retrouver les siens ses camarades, paris c'est formaidable.
Didier, vous avez eu cette phrase ce matin : "je retrouve ma radio, je retrouve mon métier". Les collègues, votre métier, on sent que ça vous a manqué.
Edouard Elias.
Oui évidemment, on n'attendait que ça retrouver nos amis et collègues.
Didier François : On aime notre métier. On aime le faire. On avait plus que le temps nécessaire pour faire des tas de choses. On ne savait rien. Aucune information, pas de livre. D'habitude on cherche du temps là on en avait trop! Il s'est passé tellement de choses à l'extérieur. On va pouvoir faire ce qu'on aime, c'est tout ce qu'on attend.
Julian Bugier : Qu'est-ce qui a été le plus dur? Edouard Elias : La familel, penser aux proches restés qui se sont inquiétés.
Julian Bugier : Vous avez livré certains détails sur vos conditions de détention la faim, la soif et la violence.
Didier François : l'eau et la faim c'était dur, il y a eu des périodes longues sans manger, des repas avec dix olives et un demi pain. Ni le froid, ni la violence ne font passer le temps. Comment occupiez-vous vos journées? Comment passe-t-on le temps quand on est confiné dans une cave sans rien pour s'occuper.
Edouard Elias : C'est très dur.
Didier François : on devient fou assez vite. On avait le sport. On dormait par terre. On faisait de la course sur place, des courses de 20 minutes. Dnas nos têtes, enfin moi je me voyais chez moi, avec la mairie. On échangeait. Edouard a essayé de m'apprendre la photo.
Julian Bugier : Vous vous êtes beaucoup soutenu l'un, l'autre. Edouard, vous faisait la lecture car les gardiens vous avaient pris vos lunettes. Didier François : j'étais privé de lunettes donc oui Edouard était mes yeux. On a aussi récupéré des boîtes de fromage. Edouard a découpé avec un coupe.
ongles.
Edouard Elias : didier a fait le design des pièces d'échecs. C'était caché dans les chaussettes, oui. Elles étaient bien grosses pour que Didier puissent les voir ! Edouard m'a donén des raclées aux échecs.
Julian Bugier : Il y avait des simulacre d'éxécution.
Didier françois : je l'ai dit naturellement mais c'était une volonté de mettre une pression sur S'ils avaient voulu nous exécuter, ils l'auraient fait. Franchement ça a été une période où je n'y ai jamais vraiment cru. On a passé cette menace de manière sereine.
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