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En direct de l'Elysée : les voeux de François Hollande

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

D. Pujadas : Place aux voeux du président de la République. On attend le Président sur les sujets économiques et les impôts. "La Marseillaise.

F. Hollande : Mes chers compatriotes, avant de vous présenter mes voeux, je tiens à vous parler de ce que nous avons en commun et de plus cher, de notre pays. L'année 2013 a été intense et difficile. Intense parce que la France a pris ses responsabilités lors de graves crises internationales, le Mali, la Syrie, la Centrafrique. Intense parce que l'Europe a réussi enfin à surmonter la tourmente financière qu'elle traversait depuis 2008. Intense parce que le gouvernement a engagé des réformes pour améliorer la compétitivité des entreprises, moderniser le marché du travail, consolider nos retraites et donner priorité à l'éducation. Mais l'année 2013 a aussi été difficile pour beaucoup d'entre vous et pour le pays. La crise s'est révélée plus longue, plus profonde que nous ne l'avions prévu et nous en avons payé le prix avec une croissance faible et une succession de plans sociaux. L'état même du pays a justifié que je vous demande des efforts, et je sais ce qu'ils représentent. Les impôts sont devenus trop lourds à force de s'accumuler depuis de nombreuses années et en 2013, le chômage est resté à un niveau encore élevé, même si la tendance de ces derniers mois s'améliore. Les résultats sont forcément longs a apparaître mais ils sont là, et j'ai confiance dans les choix que j'ai faits pour le pays. Je vous le redis ce soir, je n'ai qu'un objectif, qu'un engagement, c'est l'emploi. Car chaque emploi créé, c'est un peu de force reconquise. Chaque chômeur qui reprend un travail, c'est une famille qui respire, de l'espoir qui revient, de la justice sociale qui est retrouvée. En 2014, nous aurons besoin de la mobilisation de tous pour gagner cette bataille. C'est pourquoi je propose un pacte de responsabilité aux entreprises. Il est fondé sur un principe simple: moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leur activité, et en contrepartie plus d'embauche et de dialogue social. Je salue d'ailleurs les partenaires sociaux qui, en début d'année, avaient réussi à conclure un accord sur la sécurisation de l'emploi. Et dans les derniers mois de cette année, ils ont conclu un accord sur la formation professionnelle qui permettra aux jeunes d'être mieux insérés, aux chômeurs d'être mieux accompagnés vers l'emploi, aux moins qualifiés de disposer d'une nouvelle chance dans l'entreprise. Une loi sera votée début 2014, car je veux traduire le plus vite possible cette réforme dans la réalité. Enfin, la nation doit se mobiliser autour de son école, qui doit conjuguer l'excellence dans l'accès au savoir et l'exigence dans la lutte contre les inégalités. 2014 sera aussi l'année de décisions fortes, trois sont essentielles à mes yeux. D'abord, je veux réduire la dépense publique. Je veux faire des économies partout où elles sont possibles. On doit faire mieux en dépensant moins. Cela vaut pour l'Etat mais aussi pour les collectivités locales qui doivent voir leurs compétences clarifiées, et pour la Sécurité sociale qui doit en terminer avec les excès et les abus. Ils mettent en cause l'idée même de la solidarité. Nous devons dépenser moins pour réduire notre déficit, mais aussi pour, à terme, baisser les impôts. C'est le sens de la réforme fiscale que nous avons engagée. J'assumerai moi-même la responsabilité et le suivi de ce programme d'économie durant tout le quinquennat. Ensuite, je veux simplifier la vie de chacun d'entre vous. Pour les démarches administratives, les actes de la vie quotidienne, la création d'entreprise, le développement de l'investissement, tout doit être rendu plus facile. C'est une condition pour que nous soyons plus attractifs, plus modernes, plus souples. Enfin, je veux que notre pays accomplisse sa transition énergétique. Les objectifs sont clairs: faire des économies d'énergie, rénover les logements, lutter contre le réchauffement climatique, soutenir l'artisanat mais aussi une nouvelle industrie qui émerge grâce à la transition énergétique. Mes chers compatriotes, la France a tous les atouts pour réussir, nous sommes un pays d'invention, d'innovation, de création dans tous les domaines. Je pense à cette magnifique prouesse qui a été la mise au point d'un coeur artificiel, la première fois que cette technique est mise au point dans le monde! Je pense aussi aux transports, avec le véhicule électrique, à l'agriculture avec la chimie verte, au numérique, où nous sommes les meilleurs, la culture où nous avons l'excellence. La France sera forte si nous savons nous réunir sur l'essentiel, le destin industriel, économique et productif de notre pays dans les dix prochaines années. La France sera forte si elle reste solidaire, si elle bâtit plus de logements, réduit la pauvreté, accueille mieux les personnes en situation de handicap ou de dépendance. La France sera forte si elle est intraitable dans le respect de ces règles, la sécurité qui est la garantie de la liberté, l'indépendance de la justice, la laïcité, la' l'cité, qui laïcité, qui est la' l'cité, qui est la laïcité, qui est la condition pour la' l'cité, qui est la condition pour vivre ensemble. Je serai intransigeant face a tout manquement, face au racisme, a l'antisémitisme, aux discriminations. La République n'est pas négociable, les lois ne sont pas négociables, le modèle français n'est pas davantage négociable! C'est lui qui nous permet d'avancer génération après génération. Toutes ces valeurs de la République, nous les affirmons aussi dans le monde. La France est toujours au premier rang et j'en suis fier! Au service de la paix, c'est son honneur, c'est son devoir. C'est pourquoi nous sommes intervenus au Mali pour lutter contre le terrorisme, que nous agissons pour éviter l'utilisation des armes chimiques en Syrie, que nous sommes présents en Centrafrique pour sauver des vies humaines et éviter que des enfants soient découpés en morceaux comme cela a été le cas. Pour que nous défendions partout les droits de l'Homme, la dignité de la femme, et l'exception culturelle, la préservation de la planète. Je salue tous ceux qui y participent, notamment nos soldats qui sont déployés parfois au sacrifice de leur vie. Neuf d'entre eux sont tombés pour la France cette année. Je m'incline devant leur mémoire et renouvelle mon soutien à leurs familles. Mes chers compatriotes, au printemps prochain, vous serez consultés à travers deux scrutins: les élections municipales, pour désigner les élus, et une nouvelle loi de décentralisation leur accordera plus de responsabilités. Elle simplifiera l'organisation territoriale de notre pays qui est devenue illisible et coûteuse. Quant au renouvellement du Parlement européen, il doit être l'occasion de promouvoir une majorité politique qui devra être tournée vers l'emploi et la solidarité, et non vers l'austérité et l'égoïsme national. Ce n'est pas en défaisant l'Europe qu'on fera la France de demain. C'est en la renforçant qu'elle nous protégera davantage. Je ne laisserai pas ceux qui nient l'avenir de l'Europe, qui veulent retourner dans les vieilles frontières en pensant qu'elles les mettraient à l'abri, qui veulent sortir de l'euro. Je suis légataire dé toutes les générations qui se sont battues pour l'Europe et je prendrai dès le printemps prochain des initiatives avec l'Allemagne pour donner plus de force à notre union. Mes chers compatriotes, plus que jamais, il faut aimer la France. Rien n'est pire que le dénigrement de soi. Etre lucide n'a jamais empêché d'être fier! La France n'est pas seulement une grande histoire, et nous aurons à la célébrer pour le centenaire de la Grande guerre, la France est une promesse, un avenir, une chance! C'est une chance d'être français dans le monde d'aujourd'hui et c'est fort de cette conviction que je vous adresse mes voeux les plus chaleureux pour cette année nouvelle. Mes voeux sont ceux de la réussite pour chacun et chacune d'entre vous, et pour tous. En cet instant, je n'oublie pas ceux qui sont dans la peine, qui sont mal logés ou sans abri. Nous avons vis-à-vis d'eux un devoir de solidarité. Je pense aussi à nos concitoyens retenus en otages. L'un d'eux, le père Vandenbeusch, vient d'être libéré et j'en suis heureux pour lui et sa famille. Mais il en reste six encore détenus. Au nom de la fraternité qui nous unit, je ferai tout pour les libérer. Voilà mes voeux pour l'année nouvelle, cette bataille pour l'emploi qui doit être la réussite de la France. Vive la République et vive la France.

D. Pujadas : Voilà, dix minutes GÎ quelques SGCOHdGS pour ces VOEUX aux et quelques secondes pour ces voeux aux Français. L'allocution avait été enregistrée en début de soirée.

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