Emplois non pourvus : le plan
Le chef de l'Etat est revenu sur son plan formation pour les emplois non pourvus. Il y en aurait entre 116.000 et 300.000, surtout dans le bâtiment et l'hôtellerie. Comment expliquer ce paradoxe ? D'un côté, plus de 3 millions de chômeurs, de l'autre des postes non pourvus. Exemple à Lyon.
A 27 ans, Samuel est responsable de ce restaurant au coeur de Lyon. Il a été promu rapidement et touche un salaire de 2.000 euros net par mois. Une situation confortable et pourtant, rares sont ceux qui comme lui veulent travailler dans ce secteur. Selon lui, c'est parce que le métier est difficile.
Les horaires sont difficiles, on commence tôt le matin, on finit tard le soir. Comme ici, j'ai ma serveuse qui vient à 6h30 du matin pour mettre en place la terrasse. Moi le soir, on finit vers minuit ou 1 heure.
Le propriétaire du restaurant confirme. Ces conditions de travail font fuir les candidats. Il galère en ce moment pour recruter onze employés. Notamment des sommeliers ou des barmans. Pourtant, selon lui, les restaurateurs font des efforts pour rendre ces métiers attractifs.
Notre activité fonctionne bien et on a revalorisé les salaires avec une mutuelle obligatoire pour chaque salarie.
Pourquoi les demandeurs d'emploi boudent-ils la restauration ? Beaucoup sont simplement réticents à l'idée de se reconvertir.
Ça m'intéresse pas parce que j'ai fait huit ans d'études pour faire autre chose.
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