Emploi : les postes partagés
Les plans sociaux se multiplient en France. Les chiffres du chômage du mois de septembre seront mauvais, après le bug du mois d'août qui avait accentue la baisse réelle du nombre de demandeurs d'emplois. Certains n'hésitent pas a travailler pour plusieurs entreprises. On appelle cela les postes partagés. Des salariés en CDI, comme ces femmes que nous avons suivies dans leurs activités.
Une semaine par mois, Stephanie Baraud est responsable de la sécurité sur les machines chez cet horticulteur. La semaine suivante, elle veille au respect des normes environnementales dans cette entreprise qui fabrique des calendriers. En un mois, elle travaille dans 4 entreprises différentes.
C'est intéressant.
J'interviens dans plusieurs structures.
Stéphanie Baraud est en CDI dans un groupement d'employeurs. Cette association met ses salaries à disposition des entreprises qui n'ont pas les moyens d'embaucher à plein temps. Ça s'appelle le "temps partage". Les missions sont courtes. Mais contrairement à l'intérim, les missions sont additionnées pour créer un temps plein. Stéphanie Baraud travaille toute l'année mais change d'entreprise chaque semaine. Ça necessite beaucoup d'organisation. Parfois ça été difficile de faire le lien.
Pour les employeurs, un avantage : des salariés disponibles quand ils en ont besoin.
Souvent on n'a pas assez de travail sur l'année. Ça permet de la partager et d'avoir ces compétences sur plusieurs entreprises.
Le groupement d'employeurs de Stephanie Baraud compte une centaine de salariés, dont 38 en CDI. Depuis 14 ans, Valérie Ledu travaille comme saisonnière : l'été dans le secteur agricole, l'hiver dans Pagroalimentaire. Elle apprécie la sécurité de l'emploi.
Je me sens plus sécurisée par rapport a mon travail. Je sais que j'aurai toujours quelque chose derrière si l'entrrprise ferme. Le groupement est là pour palier à ces situations.
Le travail partagé existe depuis 30 ans et représente 26.000 emplois. En France, on compte 4.500 groupements d'employeurs.
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