Embargo russe : exemple avec un négociants français en fruits
Cette interdiction concerne la quasi totalité des produits alimentaires. C'est le cas de ce négociant de fruits que nous avons rencontré.
Des poires destinées à la Russie, qui ne partiront pas.
Il y a 22 tonnes de poires Guyot, emballées spécialement pour ce supermarché, nous allons redécharger.
90 % de ces pommes et de ces poires sont exportées vers la Russie. L'embargo va coûter à ce négociant des Bouches-du-Rhônes, 200.000 euros ce mois-ci.
Je suis assommé, c'est un cauchemar, c'est pas possible. Je suis obligé de dire à mon personnel que demain ou après-demain, c'est fini.
Il a déjà congédié 8 saisonniers ce matin, et envisage de licencier tout ses salariés.
C'est tellement brutal, je n'ai pas encore intégré. Ça va être la première fois de ma vie.
Coup dur pour ce producteur qui se demande s'il va pouvoir vendre ses pommes et ses poires.
J'espère que ça va redémarrer et sinon je devrais diviser mon exploitation par deux ou par trois et travailler seul.
A Rungis, cet exporateur de fromages téléphone à une cliente russe pour avoir plus d'informations.
Nous espérons que ça va durer deux ou trois mois, parce que c'est une décision grave.
On a une expédition en cours d'acheminement vers la Russie, on ne sait pas si elle va pouvoir passer la frontière.
Des camions sans doute bloqués à la frontière et des marchandises en attente dans l'entrepôt. Il faudra trouver d'autres clients pour ces palettes à destination de la Russie.
Le Camenbert est périmé au 5 septembre. Je dois trouver une solution bien avant pour écouler ces marchandises.
L'entreprise va devoir faire une croix sur un marché porteur. Ses exportations sur la Russie représentent 2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2013.
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