Embargo russe : difficultés pour les producteurs français
Les deux hommes se retirent ensuite pour des discussions cruciales. Jamais la tension entre les deux pays n'a été aussi vive. Hier soir, Kiev affirmait avoir arrêté 10 parachutistes russes sur son territoire, et diffusait leur interrogatoire, encadrés par des soldats ukrainiens.
Nous étions dans notre camp en Russie, près de Rostov. On nous a demandé de repeindre les plaques d'immatriculation de nos véhicules.
On conduisait en convoi a travers champs, pas sur la route. Je n'ai pas vu que nous traversions la frontière. On savait qu'on allait en Ukraine mais on ignorait pourquoi. On nous a juste dit d'avancer sur 70 km pendant trois jours.
La Russie dit que ces soldats ont franchi la frontière par accident. Un argument irrecevable pour les autorités ukrainiennes qui dénoncent depuis des mois la présence de soldats russes sur leur territoire, sans disposer jusque-là de preuves aussi patentes. De plus, l'Ukraine dit avoir stoppé lundi une incursion de blindés russes dans le sud du pays, une région jusque-là épargnée par les violences.
La Russie a répliqué aux sanctions par un embargo. Les agriculteurs français craignaient de payer la note. Où en est-on aujourd'hui.
Dans ce frigo, 100 tonnes de pommes destinées à la Russie. Les camions étaient déjà en route.
Des que l'embargo est intervenu, on a fait revenir ces pommes car elles ne seraient pas rentrées en Russie. C'est un embargo très dur.
Ce groupe vend chaque année 10% de sa récolte dans le pays. De plus, à cause de l'embargo, l'entreprise fait face à une nouvelle concurrence, celle de la Pologne, plus gros producteur d'Europe.
A 15 jours d'une nouvelle récolte, Yves Chauffaille envisage d'autres débouchés pour ses fruits.
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