"Euh...", "Euh..." Beaucoup d'hésitations dans la voix et des réponses souvent très vagues et peu claires. La tête de liste du Front national aux élections territoriales en Corse a participé au débat télévisé organisé par France 3 Corse, mercredi 2 décembre, à quelques jours du premier tour du scrutin. Face à ses rivaux et aux questions posées par les journalistes, Christophe Canioni a été pris de court sur plusieurs sujets cruciaux de l'économie locale.Durant l'heure et demie de l'émission, Christophe Canioni n'est intervenu qu'à une demi-douzaine de reprises. Et s'il est d'abord apparu à l'aise sur deux thèmes chers à son parti : l'immigration et l'insécurité, ses interventions se sont ensuite faites moins précises, notamment sur le budget de la collectivité insulaire.Crédité de 12% dans les sondagesQuand les présentateurs du débat ont invité les candidats à s'exprimer sur les sujets-clés de l'économie locale - le plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (le Padduc), l'agriculture ou le transport maritime - le candidat frontiste a perdu pied.De quoi lui valoir un certain nombre de railleries sur le réseau social Twitter.Sortez ses fiches a Canioni qu'on rigole un peu. #Débatviastella— Geronimi Josepha (@GeronimiJosepha) 2 Décembre 2015Monsieur canioni le mot de la fin ? "Heuuuuu.....bennnn.... Fin"— François Grimaldi d' (@Thucydide20) 2 Décembre 2015#debatviastella Mr #canioni FN avis sur la sncm?: " Heuu ... Voilà, on constate que ... Heuuu....voilà quoi !!" Merci pour cette analyse !— Français Tatte (@FTatte) 2 Décembre 2015Malgré cette méconnaissance affichée de certains dossiers territoriaux pourtant importants, la tête d'affiche du Front National est créditée de 12% des suffrages au premier tour, selon un sondage OpinionWay. Ainsi, pour la première fois depuis 1992, le FN pourrait siéger à l'assemblée de Corse. La présidente du parti d'extrême droite ne s'y est pas trompée. Elle est venue à Ajaccio soutenir son candidat dans la dernière ligne droite de la campagne.