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Présidentielle 2022 : 64% des sympathisants de gauche ne croient pas à l'union de la gauche même s'ils sont une majorité à la souhaiter, selon notre sondage

Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et "Le Parisien-Aujourd'hui en France" publié vendredi, les deux tiers des sympathisants de gauche souhaitent tout de même une union de leur camp pour le premier tour de l'élection présidentielle. 

Article rédigé par franceinfo
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Les cinq candidats déclarés à gauche pour l'élection présidentielle de 2022 : Fabien Roussel (PCF), Jean-Luc Mélenchon (LFI), Anne Hidalgo (PS), Arnaud Montebourg et Yannick Jadot (EELV). (AFP)

Plus de sept Français sur dix (72%) pensent que les différentes sensibilités de la gauche n'arriveront pas à se réunir derrière un candidat commun pour le premier tour de l'élection présidentielle de 2022, révèle un sondage* Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié vendredi 22 octobre. Cette proportion est à peine moins importante chez les sympathisants de gauche, puisqu'ils sont 64% à estimer qu'un tel scénario ne peut pas se produire.

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"Les électeurs de gauche sont réalistes et assez lucides sur la situation", analyse Matthieu Gallard, directeur de recherche chez Ipsos. "Ils voient bien qu'il y a un espace réduit de la gauche aujourd'hui dans les intentions de vote, à hauteur d'environ 30% et que, dans le même temps, il y a sept candidats étiquetés à gauche." Parmi ces sept candidats, Anne Hidalgo peine à s'imposerElle est jugée expérimentée mais trop parisienne, courageuse mais pas assez crédible, selon notre sondage.

Les Français divisés sur la nécessité d'une union

Si l'on considère l'ensemble des Français, une très courte majorité (51%) jugent toutefois "bon" que les différents partis de gauche soient chacun représentés par un candidat différent, afin que les électeurs puissent choisir quelqu'un qui corresponde bien à leurs idées. A l'inverse, 49% pensent qu'il vaut mieux que les différents partis de gauche soient rassemblés derrière un candidat commun, afin que ce camp de l'échiquier politique ait plus de chance de se qualifier pour le second tour. À gauche, les sympathisants sont 66% à souhaiter une telle union.

Jean-Luc Mélenchon, candidat favori

Dans l'hypothèse où il y aurait une candidature commune,  26% des sympathisants n'affichent pas de préférence pour un candidat ou une candidate, "pourvu qu'ils s'unissent". Parmi ceux qui font un choix, 25% souhaitent que l'insoumis Jean-Luc Mélenchon porte la bannière de l'union, 15% soutiennent la socialiste Anne Hidalgo et 14% poussent pour une candidature commune incarnée par l'écologiste Yannick Jadot.

Jean-Luc Mélenchon apparaît toutefois comme le candidat le moins capable de nouer des alliances avec ses concurrents. Ainsi, une majorité de Français juge qu'il a "des différences incompatibles" avec Anne Hidalgo (62%), Arnaud Montebourg (58%) et Yannick Jadot (57%). En revanche, 70% de Français pensent qu'Anne Hidalgo et Yannick Jadot ont "des différences, mais ne sont pas incompatibles" ou n'ont "pas tant de différences que cela".

"Le problème, bien compris par les électeurs de gauche, c'est que l'union est difficile à la fois pour des questions programmatiques mais aussi pour des questions de personnalités", ajoute Matthieu Gallard. Les personnes sondées "savent bien qu'un rapprochement est aujourd'hui difficile, même pour des partis considérés comme proches, tels que le partie socialiste et Europe Ecologie - Les Verts. De plus, on imagine mal que Jean-Luc Mélenchon se range derrière Anne Hidalgo ou inversement, compte-tenu de propositions incompatibles."


*Sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd'hui en France, réalisé sur Internet les 21 et 22 octobre 2021, sur un échantillon de 993 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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