Avec la crise, un Français sur quatre renonce à ses soins médicaux
La
crise pèse sur l'accès aux soins de santé. C'est ce que révèlent les résultats
de l'enquête réalisée par le Cercle Santé Europ Assistance et
présentée vendredi à la Convention de Chamonix (CHAM) : 22%
des Européens sondés déclarent avoir renoncé ou reporté leurs soins pour l'année
2012, ce qui représente une hausse de 5 points par rapport à l'année
dernière.
Ce sont notamment les Polonais (41%), et les Allemands (30%) qui ont le plus
modifié leur comportement quant à leur santé, contre 9% au Royaume-Uni. Les
Français ne sont pas loin non plus : 27% des sondés reportent ou renoncent à
des soins faute de moyens pour les financer.
En France, ce sont d'abord les
soins légers auxquels renoncent le plus les personnes interrogées dont les
soins dentaires (19%), devant les achats de lunettes (10%), et les achats de
médicaments (5%).
Une forte crainte concernant la hause des cotisations
Les Européens s'inquiètent également davantage pour l'équilibre financier des systèmes
de santé, craignant une augmentation des cotisations personnelles pour leur
santé. En France, 51% des sondés estiment que ce risque est "très
important ", mais cette inquiétude est encore plus forte en Italie (67%) et
en Espagne (85%), deux des pays européens les plus touchés par la crise.
Pour ce qui concerne, l'inégalité des soins, ce sont encore les Espagnols
qui sont les plus inquiets (84%) alors que près de 57% des Français partagent le même sentiment.
Les personnes âgées, les "maillons faibles"
Dans les dix pays concernés par l'étude (Allemagne, France, Italie,
Royaume-Uni, Suède, Pologne, Autriche, Espagne, République et les États-Unis),
le vieillissement des populations ainsi que la prise en charge des personnes
âgées sont considérés comme les "maillons
faibles ". La qualité de la prise en charge des personnes âgées et
dépendantes est perçue comme moyenne en Europe et Etats-Unis.
Dans tous les pays analysés, une très large majorité (74% en Europe, 81% aux
Etats-Unis) estime que, pour faire face aux problèmes posés par l'allongement
de la durée de vie et l'augmentation du nombre de personnes dépendantes, il
faut attribuer les moyens en priorité à l'hospitalisation à domicile.
Les
nouvelles technologies qui permettent de surveiller à distance les patients
trouvent un accueil favorable dans l'opinion et sont de plus en plus
plébiscités par les Européens et les Américains.
La confiance dans les autorités sanitaires en baisse
Si une majorité d'Européens font encore confiance à la compétence technique
des médecins, dans de nombreux pays la défiance vis-à-vis des autorités
sanitaire semble se dégrader. En France, seulement 53% des personnes interrogées
considèrent que les procédures de contrôle mises en place par les agences de santé
peuvent limiter les risques liés à la prise de médicaments ou à l'usage de
dispositifs médicaux comme les prothèses, les implants ou les sondes.
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