: Reportage "Les Français se rendent compte" : à Châteauroux, la sécurité au cœur du vote Rassemblement national aux législatives
Le Rassemblement national en tête du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin. Dans l’Indre notamment, le RN cumule plus de 40% des voix dans les deux circonscriptions de ce département rural, notamment dans celle de Châteauroux.
Les électeurs mettent en avant l'aspect sécuritaire, après quatre meurtres en six semaines dans la commune, dont celui de Matisse, cet adolescent de 15 ans tué par un jeune Afhgan du même âge, fin avril. Anthony, 35 ans, votait déjà RN depuis quelques scrutins, mais il est conforté dans son choix : "Je pense au petit Matisse. On se rend compte que dans notre commune, depuis un mois et demi et même plus, on a des grosses problématiques d'immigration. Je pense que les Français se rendent compte de tout ça et qu'ils le disent très clairement aujourd'hui. Moi, je l'entends dans mon entourage. Il y a de plus en plus de gens qui disent voter pour le Rassemblement national."
L'immigration, "facteur aggravant"
"Les Français se rendent compte", c’est aussi ce que pense Serge Laplanche rencontré au QG du RN à Châteauroux. Ce militant depuis 1989 au FN puis au RN, cible l’immigration : "Quand la gauche nous explique que l'immigration est une bénédiction économique pour le pays, il y a des évidences qui font que… Parce que l'immigration est quand même le facteur aggravant de tous nos autres problèmes. Une grande partie de l'insécurité est imputable à l'immigration sauvage. J'ai une vidéo d'une bataille entre des membres de diverses communautés qui s'est passée en bas de chez moi, ça peut en choquer plus d'un."
Au cœur de ce vote, il y a donc la sécurité, liée à l’immigration. Les électeurs du RN évoquent aussi des questions économiques. Ils comptent sur un meilleur pouvoir d’achat, comme le promettent Jordan Bardella et Marine Le Pen. Anthony est conseiller en immobilier, il travaille, comme sa compagne, mais c’est de plus en plus difficile : "À la fin du mois, il n'y a plus les extras qu'il y avait. En travaillant tous les deux avec un enfant en bas âge, aujourd'hui on compte. Sur la partie pouvoir d'achat, c'est une sanction aux sept dernières années au pouvoir du président de la République." Ce vote pour l’extrême droite, à Châteauroux, est aussi une forte contestation contre le président et sa politique.
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