: Reportage "L'heure n'est pas à la fête mais au combat", estime François Ruffin arrivé en deuxième position du premier tour des législatives dans la Somme

Comment les électeurs du camp présidentiel vont-ils se positionner ? Dimanche 30 juin au soir, Gabriel Attal a appelé ses candidats à se désister au second tour lorsqu’ils sont arrivés troisièmes. C'est ce qu'a fait la candidate Ensemble dans la première circonscription de la Somme, arrivée troisième derrière la candidate RN et le député sortant François Ruffin, candidat Nouveau Front populaire.

Albane Branlant a annoncé se désister "face au risque du Rassemblement national" : "Je fais une différence entre des adversaires politiques et des ennemis de la politique", a-t-elle expliqué. Un désistement forcément bienvenu pour les militants de François Ruffin.

"Un candidat de gauche qui porte des valeurs humanistes"

Pour le candidat Nouveau Front populaire, "l'heure n'est pas à la fête mais au combat" et concernant ce désistement : "J'aurais espéré une déclaration qui soit plus claire que ça. Mais je prends la distinction qu'elle opère entre le Rassemblement national qui est étiqueté extrême droite et qui n'est pas dans le champ de la République, et un candidat de gauche qui porte des valeurs humanistes." Voilà qui redonne de la voix aux militants du micro-parti de François Ruffin, "Picardie debout". Ils attendent que les électeurs macronistes suivent ces appels à faire barrage au Rassemblement national : "Je l'espère parce que s'ils s'en vont du côté du RN alors là… Franchement non."

D'autant que selon ce militant, les électeurs de gauche ont prouvé par le passé qu'ils n'ont pas hésité à faire un choix : "Nous, deux fois on a fait le boulot. On a pris nos responsabilités, on a voté avec toutes les pinces sur le nez qu'il fallait, mais on a fait le travail pour éviter que le RN l'emporte. Donc je pense que le boulot cette semaine, ça va être de mobiliser nos troupes à nous et puis de rappeler les autres à leur responsabilité." François Ruffin et ses équipes vont entamer le tractage dès lundi après-midi et estiment pouvoir l'emporter face à "une candidate fantoche" du Rassemblement national.