: Reportage "Il n'y a pas de temps à perdre" : après leur victoire dans la Somme, les soutiens de François Ruffin pensent déjà à la suite
Victoire avec 52,96% des voix contre la candidate du RN, c'est la soirée parfaite pour François Ruffin et ses militants réunis à Flixecourt, dans la Somme, après l'annonce des résultats et la victoire de la gauche également au niveau national.
Au soir des résultats, alors que la fête est toujours en cours et les militants encore dans l’euphorie, François Ruffin vient voir ses soutiens pour les féliciter mais aussi annoncer la couleur : "C'est avec une très grande fierté que nous avons accompli ce travail, lance-t-il sous les applaudissements. Maintenant j'ai ce côté rabat-joie qui fait que, quand le boulot est fait, je passe à la suite. Quand j'étais en loge je pensais à la suite : qu'est-ce qui se passe demain ? Qu'est-ce qui se passe la semaine prochaine ? Qu'est-ce qui se passe dans les mois à venir ? Tout ça pour vous dire que, certes, vous avez fait du boulot, mais ce n'est pas fini !"
"Trouver un consensus"
L’avenir, de nombreux militants y pensent également comme Robin. "Il n'y a pas de temps à perdre, la situation reste quand même assez critique, souligne-t-il. On a jamais eu une telle montée de l'extrême droite, il y a des choses à corriger. Là, typiquement à gauche il y a eu des discordes, ce qu'il faut faire c'est arriver à travailler ensemble pour réussir à créer quelque chose qui va durer."
Et quel rôle justement pour François Ruffin maintenant que la gauche a la majorité relative ? Même s’il a déjà dit qu’il se sentait capable d’être Premier ministre, pas de déclaration sur le sujet. Mais des militants, eux, se projettent, comme Marc.
"S’il est Premier ministre comme il est député, je pense qu'il ferait énormément de bien à la France."
Marc, militant de gaucheà franceinfo
Certains laissent aussi la porte ouverte à d’autres personnalités. "François Ruffin, pourquoi pas, mais il y a plein de personnalités aussi qui pourraient le faire. Je ne sais pas si, lui, de son côté, c'est son souhait, mais je pense à plein de gens, peut-être à des femmes aussi", estime une militante. "Tout ce qu'il faut c'est qu'on trouve un consensus, donc tout ce qu'il faut c'est que la gauche soit d'accord autour d'une même personne, plaide un autre. Si c'est François Ruffin, je serai très heureux, mais si c'est quelqu'un d'autre qui permet d'apaiser toutes les tensions, je serai très heureux aussi".
Concernant la rupture affichée par François Ruffin avec Jean-Luc Mélenchon, Sacha se veut confiant pour l’avenir et pense qu’il n’y aura pas de tension : "Je crois en Mélenchon, je crois au fait qu'il est conscient que les guerres d'ego passent après le pays." Sacha se dit également persuadé que les Insoumis peuvent encore être des alliés.
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