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Régionales : les cinq phrases à sortir à la machine à café pour montrer que vous avez tout compris du premier tour

Percée du FN, retrait des listes PS, cacophonie à droite : francetv info vous suggère cinq phrases pour montrer que vous avez tout compris au premier tour du scrutin.

Article rédigé par Ilan Caro
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste FN en Paca, le 6 décembre 2015 au Pontet (Vaucluse). (BORIS HORVAT / AFP)

Un Front national en position de force, le PS qui retire certains de ses candidats pour lui faire barrage, une droite divisée sur la stratégie à suivre... Après le premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, francetv info vous suggère cinq phrases à prononcer lundi matin devant la machine à café pour montrer que vous avez tout compris de cette soirée électorale.

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"T'as vu ? Le FN a encore fait un carton !"

Avec plus de 27% des suffrages au niveau national, le Front national bat son précédent record, obtenu en mars aux départementales (25,24%). La poussée du Front national est encore plus saisissante si l'on compare ce résultat à celui des régionales de 2010, lors desquelles le parti de Marine Le Pen n'avait obtenu que 11,42%.


Marine Le Pen, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, réalisent les deux meilleurs scores du FN en dépassant les 40%, reléguant leurs adversaires respectifs à plus de quinze points. Le Front national arrive en tête dans 6 des 13 régions métropolitaines. Il pourrait s'imposer dimanche prochain dans plusieurs d'entre elles, ce qui serait une première.

"Les boules pour le PS... Ils n'auront plus aucun élu dans au moins deux régions !"

Pour faire barrage au FN, le Parti socialiste a annoncé le retrait de ses listes en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Conséquence : la gauche, qui dirigeait jusqu'à présent ces régions, ne disposera plus d'aucun élu dans ces hémicycles.

"Nous mesurons la tristesse de nos militants et de nos élus qui ont vaillamment mené campagne, celle des citoyens qui leur ont apporté leurs suffrages. Ce sacrifice pour notre idéal démocratique ne sera pas vain : il démontre que les socialistes savent être au rendez-vous démocratique. Il démontre notre attachement à une certaine idée de la France", a déclaré le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis dimanche soir, à l'issue d'un bureau national extraordinaire.

"Tiens, la droite n'arrive pas à accorder ses violons !"

A écouter Nicolas Sarkozy, pas de doute possible : selon lui, les électeurs devront "se mobiliser en faveur de la seule alternance possible : celle incarnée par les républicains de la droite et du centre". Le patron des Républicains écarte ainsi tout retrait de liste et toute fusion avec la gauche.

Mais à droite, tout le monde n'est pas de cet avis. Pour Alain Juppé, "le constat est clair, nous enregistrons une forte progression du FN, il faut y réagir avec lucidité et sang-froid". Il appelle son parti à "trouver une ligne de conduite commune d'ici le deuxième tour". Lundi matin, les Républicains tiennent à cet effet un bureau politique.

Le président de l'UDI, dont le parti a fait alliance partout avec Les Républicains, demande pour sa part "un retrait des listes qui se trouvent en troisième position" dans les régions "où le FN peut gagner". C'est le cas en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, mais le candidat de la droite, Dominique Reynié, a d'ores et déjà indiqué qu'il maintenait sa candidature.

"En tout cas, les sondages avaient vu juste !"

Souvent critiqués, les sondeurs n'ont cette fois pas à rougir de leurs prévisions. La plupart des instituts de sondage avaient vu juste en annonçant un Front national et une droite au coude-à-coude, devant le Parti socialiste.

Le dernier sondage Ipsos d'avant-premier tour faisait état d'un FN en tête dans six régions : Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val-de-Loire. Une prédiction qui s'est, là encore, vérifiée.

"Et Hollande et Valls, ils ont disparu ou quoi ?"

Lors des départementales, en mars, Manuel Valls avait pris la parole dès 20 heures, depuis Matignon, pour appeler à "faire barrage au Front national". Rien de tout cela lors du premier tour de ces élections régionales. Le Premier ministre est resté muet toute la soirée. Le Premier ministre, qui doit déjeuner avec le chef de l'Etat, ne s'exprimera que lundi.

L'habituel point de presse sur le décompte des voix, en général assuré par le ministre de l'Intérieur depuis la place Beauvau, n'a pas eu lieu non plus. C'est donc à Jean-Christophe Cambadélis qu'est revenue la lourde tâche d'annoncer le retrait des listes PS dans deux régions. Sur les plateaux télé, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a dû s'employer à sauver les apparences. "Si je regarde ce rapport de force, le total de la gauche, qu'on disait en difficulté, doit dépasser les 36% et en fait le premier parti de France", a-t-il affirmé. Une déclaration osée devant des résultats pour le moins décevants.

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