Régionales : Jean-Yves Le Drian distance ses adversaires en Bretagne avec 34,92% des voix

Gestion post-attentats oblige, Jean-Yves Le Drian n'a presque pas fait campagne. Pourtant, le ministre de la Défense apparaît comme le grand favori du scrutin après le premier tour des élections régionales. Sa liste arrive en tête, dimanche 6 décembre, avec 34,92% des voix, devant celle de son concurrent des Républicains, Marc Le Fur (23,46%). Le Front national, emmené par Gilles Pennelle, arrive troisième (18,17%). La Bretagne fait figure d'exception : elle est une des deux seules régions où le PS vire en tête à l'issue du premier tour.

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Le FN poursuit sa percée en Bretagne

Traditionnellement, la Bretagne n'est pas un fief du FN. Le parti frontiste y réalise toutefois une forte poussée, après un modeste score de 8,47% lors des régionales de 2010. Pourtant soutenu par Alain Juppé, mercredi à Châteaulin, Marc Le Fur subit un revers important, puisqu'il était crédité de 24% dans la dernière enquête Ipsos-Sopra Steria, publié le 3 décembre dans Le Monde. Enfin, le candidat régionaliste Christian Troadec (6,71%) obtient un faible score. Le chef de file des Bonnets rouges n'est pas parvenu à convertir son mouvement en force politique d'ampleur.

Le Drian fait mieux qu'attendu

Le 22 novembre dernier, Jean-Yves Le Drian a annoncé qu’il resterait ministre aussi longtemps "que le président le jugera nécessaire", en cas de victoire. Du coup, le candidat aux régionales a mené une campagne plutôt discrète, en Bretagne. "Il ne fait pas de marché ou de meeting. Il rencontre des groupes de personnes que nous sélectionnons", confiait même un proche, cité par Le Figaro. Mais cela ne l'a pas empêché d'être donné largement favori, tout au long des sondages réalisés avant le premier tour. Le score de Jean-Yves Le Drian est même supérieur à la dernière enquête du 3 décembre, qui lui promettait 29%.

Triangulaire en vue, avec un net avantage pour Le Drian

Jean-Yves Le Drian peut aborder le second tour sereinement, grâce aux réserves de voix que constituent les électeurs du Front de gauche (3,74%) et d'EELV (6,7%), voire de l'ancien Bonnet rouge Christian Troadec. Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria paru le 3 décembre dans Le Monde, le ministre est donné ultra-favori (45%) d'un second tour lors duquel la droite (33%) ne bénéficierait pas de reports de voix suffisants, alors que le FN stagnerait (22%).