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Régionales : "résultat magnifique" pour le FN, "punition" pour la gauche... Cinq vidéos pour résumer la soirée

Du satisfecit de Marine Le Pen au constat amer de Cécile Duflot, voici les déclarations politiques qui ont marqué cette soirée électorale historique.

Article rédigé par Vincent Matalon, Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Cécile Duflot, Marine Le Pen, Jean-Christophe Lagarde, Jean-Christophe Cambadélis et Nicolas Sarkozy se sont tous exprimés à l'issue du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre 2015. (AFP)

De la gauche de l'échiquier politique à sa droite, le constat est le même. Le Front national est arrivé nettement en tête du premier tour des élections régionales, avec près de 30% des suffrages à l'échelle de la France métropolitaine, selon des résultats partiels publiés par le ministère de l'Intérieur, dimanche 6 décembre. Mais du Front national – qui bat à nouveau son record en termes de score national – au Parti socialiste, en passant par Les Républicains, les conclusions à tirer de ce scrutin diffèrent.  

Voici les cinq déclarations qui résument cette soirée électorale historique.

>> Suivez le premier tour des élections régionales en direct

Le Pen se félicite d'"un résultat magnifique"

Pour la présidente du Front national, le triomphe de son parti est aussi un succès personnel. Candidate en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Marine Le Pen est arrivée largement en tête au premier tour avec 40,64% des voix.

La fille de Jean-Marie Le Pen a salué le "résultat magnifique" des listes frontistes. A ses yeux, le Front national est dorénavant le "seul front vraiment républicain", une allusion au "front républicain" désormais abandonné à droite et difficilement respecté à gauche. La patronne du parti d'extrême droite a estimé que le FN avait maintenant "vocation à réaliser l'unité nationale".

Cambadélis annonce un "barrage républicain"

Face aux scores historiques réalisés par le Front national, le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé un geste fort depuis la rue de Solférino. Le PS fera, non pas un front républicain, mais un "barrage républicain". Le parti retirera ses candidats dans les régions où le FN peut l'emporter au second tour et où les listes socialistes sont arrivées derrière celles de la droite et du centre.

Le premier secrétaire du PS a notamment cité le cas des régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où le FN est arrivé largement en tête au premier tour.

Sarkozy ne veut "ni fusion, ni retrait"

Le patron du parti Les Républicains ne veut pas entendre parler d'un front républicain. Quelques minutes après l'officialisation des résultats du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy s'est prononcé contre tout "arrangement tactique", refusant "toute fusion ou tout retrait des listes" de droite.

Depuis le siège parisien de son parti, l'ancien chef de l'Etat a également appelé à "entendre et comprendre l'exaspération profonde des Français".

Contre le FN, les centristes ne suivent pas Sarkozy

Chez les alliés du parti Les Républicains, la position est différente. Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, a ainsi expressément demandé sur France 2 "le retrait des listes qui se trouvent en troisième position" dans les régions "où le FN peut gagner" au second tour. Et ce, "quelles que soient les listes". Il s'agit selon lui d'une question de "bon sens démocratique et républicain".

Pour Duflot, le score du FN est "une punition"

Cécile Duflot, enfin, n'a pas caché son inquiétude après les bons scores réalisés par le Front national. "Il y a eu un certain nombre d'avertissements lors des précédents scrutins. Cette fois, c'est plus qu'un avertissement : c'est une punition", a lancé l'ancienne ministre Europe Ecologie-Les Verts sur le plateau de France 2.

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