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Régionales : "Nous souhaitons que ces élections se tiennent en juin", affirme le chef de file des sénateurs LREM

"Je ne voudrais pas laisser penser qu'il y aurait d'un côté, une opposition avide de voter et de l'autre côté, une majorité présidentielle qui refuse de voter", défend François Patriat.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration d'un bulletin de vote glissé dans l'urne lors des élections régionales de décembre 2015 en Bretagne. (FRED TANNEAU / AFP)

Alors que le Conseil scientifique doit remettre dimanche 28 mars au Premier ministre ses recommandations sur la tenue ou non des élections régionales et départementales(Nouvelle fenêtre) les 13 et 20 juin prochains, le président du groupe LREM au Sénat, François Patriat, ne voudrait pas "laisser penser qu'il y a une opposition avide de voter et une majorité qui refuse de voter". Invité de franceinfo, il assure que les élus de la majorité présidentielle souhaitent que ces élections "se tiennent en juin" mais, en même temps, précise qu'"il n'y aura pas de campagne" et que "ça peut avantager le Rassemblement national".

franceinfo : Est-il important de maintenir les élections en juin?

François Patriat : Je ne voudrais pas laisser penser qu'il y aurait d'un côté, une opposition avide de voter et de l'autre côté, une majorité présidentielle qui refuse de voter. Non, nous souhaitons que ces élections se tiennent en juin.

J'espère que le rapport du Conseil scientifique ne sera pas mi-chèvre mi-chou mais qu'il dira qu'on pourra ou qu'on ne pourra pas organiser ces élections en fonction de telle ou telle donnée.

François Patriat

à franceinfo

Je pense que nous allons avoir trois semaines difficiles. On pourra décider vraiment à la fin du mois d'avril. Mais la position de la majorité est de dire 'on s'en tient à ce que dit la loi'.

Faudra-t-il suivre l'avis du Conseil scientifique, quel qu'il soit ?

Il faudra tenir compte de l'avis du Conseil scientifique. Si le pic est vraiment passé et que 30 millions de personnes sont vaccinées à la fin juin, on peut voter. Il y a quand même un bémol, c'est que voter dans ces conditions, c'est faire une prime formidable au sortant. Je comprends que l'opposition y tienne... Mais quelle sera la campagne ? Les candidats ne pourront faire campagne que par internet. On ne pourra pas rencontrer des gens. Il n'y aura pas de campagne, il n'y aura pas de réunion. Or, pour une élection cantonale, une élection de proximité, ce sera difficile.

Y a-t-il un risque d'abstention ?

Bien entendu, on a vu des maires élus avec 10% des électeurs. On a vu des élections au Portugal qui ont été faites avec 20 ou 30%, alors est-ce que ces élections auront un sens ? Ça risque même d'avantager le Rassemblement national puisque le RN, lui, n'a pas besoin de faire campagne. Les gens votent sur le nom de Madame Le Pen. Ça peut avantager les extrêmes, il faut tenir compte de tout cela dans la décision qui sera prise.

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