Régionales : la gauche sort gagnante d'une triangulaire serrée en Centre-Val de Loire

Il s'en est fallu de peu. La gauche l'a emporté sur le fil au second tour des élections régionales, dimanche 13 décembre. Elle conserve la majorité absolue à l'assemblée régionale du Centre-Val de Loire grâce à un excellent report de voix entre les deux tours et à une meilleure mobilisation d'abstentionnistes en sa faveur.

La liste d'union de la gauche menée par le président sortant François Bonneau (PS) est arrivée en tête avec 35,43% des voix, suivie de la liste d'union de la droite et du centre de Philippe Vigier (34,58%) et celle du FN menée par Philippe Loiseau (30%).

Ces résultats confirment-ils ceux du premier tour ?

Ce résultat déjoue sondages et pronostics qui, jusqu'au premier tour, jugeaient la région perdue pour la gauche. La hausse de la participation entre les deux tours de près de 10 points à 59,22% de votants (contre 49,54% au 1er tour) a profité à toutes les listes, mais dans une moindre mesure à la liste de droite, et encore moins au Front national, qui passe de la première à la troisième place.

Quelle est la répartition en nombre de sièges ? 

L'élection s'est jouée dans un mouchoir de poche entre droite et gauche : sur un peu plus d'un million de suffrages exprimés, la liste d'union de la gauche devance de seulement 8 736 voix celle de la droite. Le FN est, en revanche, distancé et arrive bon troisième avec 47 053 voix de retard sur la liste d'union de la droite et du centre. L'extrême droite, menée par le député européen et ancien agriculteur Philippe Loiseau, a cependant confirmé sa bonne implantation dans le monde rural où le Front national a réalisé son meilleur score dans les six départements du Centre-Val de Loire.

La gauche bénéficiera d'une majorité absolue de 40 sièges à l'assemblée régionale contre 20 à la droite et 17 au FN.

Comment ont réagi les candidats ? 

Le président sortant de la région Centre-Val de Loire, le socialiste François Bonneau, s'est félicité d'un "résultat (qui) donne une nouvelle majorité pour l'avenir". "J'y vois la reconnaissance de notre bilan", a-t-il déclaré depuis l'Hôtel de région à Orléans (Loiret) avant même la proclamation des résultats définitifs.

Le député et président du groupe UDI à l'Assemblée nationale, Philippe Vigier, a déploré, de son côté, la défaite, "d'un cheveu", de sa liste d'union de la droite et du centre. Son colistier Les Républicains Guillaume Peltier, leader du courant la Droite forte, a estimé que le résultat du scrutin "s'est joué à une voix par bureau de vote".