Régionales : dans le Grand Est, les électeurs de droite sont déboussolés
Jean Rottner (LR), président de la région Grand Est, va briguer un nouveau mandat aux prochaines élections régionales. À droite, certains lui reprochent sa proximité avec la majorité présidentielle, ce qui pourrait profiter au Rassemblement national.
Dans le Grand Est, la droite se retrouve prise en étau entre le Rassemblement national et La République en Marche, ce qui a de quoi déboussoler à l'approche des élections régionales (20-27 juin). Président sortant et candidat à sa réélection, le Républicain Jean Rottner est soupçonné par son camp de vouloir s'allier avec LREM au second tour, ce qu'il réfute, en avançant des arguments purement locaux. "Moi, je m'inscris non pas dans les débats nationaux, mais vraiment sur le terrain, dans le travail pour les concitoyens, c'est là-dessus qu'on est reconnu, pas pour des guerres de bureaux politiques", lance-t-il. Nadine Morano, figure de la droite et élue de l'Est, a pourtant annoncé qu'elle ne voterait pas pour sa liste.
La gauche peine à exister
La candidate LREM, Brigitte Klinkert, est une ancienne LR, aujourd'hui ministre déléguée à l'Insertion. Elle n'évoque d'ailleurs pas son parti lorsqu'elle présente sa liste à des jeunes comme étant celle "du rassemblement, de l'union de la gauche, du centre et de la droite". Le candidat du RN, Laurent Jacobelli, compte bien profiter de ces turbulences. De son côté, la gauche, qui part avec deux listes, une menée par Eliane Romani (EELV, PCF, PS) et une autre par Aurélie Filippetti (LFI, Génération.s, Place publique), peine à exister. Faute d'alliance, quatre ou cinq listes pourraient se retrouver au second tour, et le Rassemblement national serait alors en position de l'emporter.
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