Un étudiant affirme avoir été frappé lors d'un meeting de François Fillon car il était resté assis pendant "La Marseillaise"
Cet étudiant de 19 ans a porté plainte contre X pour violences en réunion. Les faits se seraient déroulés à Besançon, le 9 mars. La fédération des Républicains du Doubs a ouvert une enquête interne.
"J'ai vraiment eu peur." Max, un étudiant de 19 ans, affirme avoir été passé à tabac lors d'un meeting de François Fillon au Micropolis de Besançon (Doubs), le 9 mars. "J'ai encore mal à la jambe, j'ai boité pendant trois jours", explique le jeune homme, interrogé par L'Est Républicain. Max, qui était venu avec des amis simplement "voir et écouter" le candidat, dont il n'est pas un sympathisant, reste assis à la fin du discours, lorsque La Marseillaise est entonnée, alors que la salle est debout : "Un homme est venu me voir pour me demander pourquoi je ne me levais pas. Il m'a demandé si je n'étais pas fier d'être français."
"Je n’ai rien contre cet hymne et ce qu’il représente, je peux me lever quand c’est chanté lors d'un match de foot, poursuit-il, mais on n’avait pas envie de s’associer avec les gens présents." Max assure avoir subi une clé de bras et avoir été conduit à l'écart dans un couloir, avant d'être frappé au sol par trois hommes. "Après avoir répliqué, j’ai reçu un violent coup dans les testicules. A un moment, j’étais immobilisé par quatre hommes, l’un d’eux avait le pied sur ma tête." Selon son témoignage, aucun d'eux ne portait de brassard indiquant un rôle dans la sécurité.
Une plainte contre X déposée au commissariat
Le jeune homme s'est rendu au commissariat avec un certificat médical, jeudi 16 mars. Il a déposé plainte contre X pour violences en réunion suivi d'une incapacité n'excédant pas huit jours, selon L'Est Républicain. "Je suis surpris", réagit Michel Viennet, secrétaire départemental Les Républicains du Doubs. "Nous avions en charge la sécurité des lieux. Le groupe de protection des Républicains (GPR) local était renforcé par des équipes de Côte-d'Or et de Haute-Saône", précise le responsable, contacté par franceinfo. Des bénévoles et sympathisants, donc. "Mais j’ai simplement eu connaissance de jeunes qui ont balancé des boules puantes. Ils ont été extraits gentiment." Sans lien, toutefois, avec l'altercation entre Max et ses agresseurs présumés.
Le groupe de protection était composé d'une cinquantaine de bénévoles et de sympathisants, encadrés par les forces de l'ordre en cas de besoin, tandis que la sécurité de Micropolis se contentait de gérer l'accueil et la protection matérielle des lieux. "Mon pote a essayé de filmer la scène, mais il n'a pas pu", précise Max, dans L'Est Républicain. La fédération locale des Républicains a donc ouvert une enquête interne pour tenter d'en apprendre davantage."Nous sommes dans une phase d'interrogation, explique Michel Viennet. J'aimerais bien parler avec ce jeune homme."
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