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Impôts, fonctionnaires, investissements... Ce qu'il faut retenir du programme économique d'Emmanuel Macron

Dans une interview publiée dans "Les Echos" vendredi, et  sur BFMTV, le candidat détaille ses propositions en matière d'impôts, d'investissement, de travail ou encore de réduction des dépenses. Il prévoit notamment la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires.

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Le candidat d'En marche ! Emmanuel Macron lors d'un débat organisé par la fondation Abbé-Pierre, le 31 janvier 2017, à La Défense (Hauts-de-Seine). (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Il était attendu, le voici. Emmanuel Macron a dévoilé, vendredi 24 février, son programme économique dans une longue interview accordée au quotidien Les EchosS'il est élu à la présidence de la République, il mettra en place une politique "sans cadeau, ni rigueur supplémentaire". Franceinfo vous en résume les principaux points.

60 milliards d'euros d'économies

Emmanuel Macron s’engage à réduire la dépense publique française de trois points de PIB en cinq ans, soit 60 milliards d’euros d’économies. D'abord, il vise "25 milliards d'économies sur la sphère sociale" : 10 milliards sur l'assurance-chômage, et 15 sur l'assurance-maladie "grâce à un vrai plan de modernisation de l'hôpital". 

A cela, il ajoute 25 milliards d'euros d'économies dans le fonctionnement de l'Etat. Comment ? En mettant en place "un mode de gouvernance totalement nouveau". Il souhaite par exemple un gouvernement resserré, "autour d'une petite quinzaine de ministres". Même les collectivités locales seront mises à contribution : l'ancien locataire de Bercy leur demandera de baisser leurs dépenses de 10 milliards d'euros.

La suppression de 120 000 postes de fonctionnaires

Le candidat d'En marche ! estime qu'il est "possible de ne pas renouveler 120 000 postes de fonctionnaires, 70 000 venant des collectivités et 50 000 de l'Etat". Il précise que ces chiffres ne sont pas "un objectif, mais un référentiel. Ce sera aux ministres de faire des arbitrages". 

Une baisse de la fiscalité

Durant son quinquennat, Emmanuel Macron le promet : il n'y aura aucune hausse d'impôts, sauf "en matière de fiscalité écologique". Il envisage d'aligner la fiscalité du diesel sur celle de l'essence, et d'augmenter la taxe carbone. Sur la question des droits de succession, il assure qu'ils ne bougeront pas.

L'ancien ministre de l'Economie s'engage à mener "une baisse nette" des prélèvements obligatoires.Comment ? Grâce à "une politique fiscale plus réaliste, plus juste et plus équilibrée, dit-il, avec des baisses d'impôts réparties équitablement entre ménages et entreprises." Comme il l'avait déjà annoncé, il répète dans cet entretien qu'il supprimera les cotisations maladie et chômage à la charge des salariés. Par ailleurs, il écarte toute hausse de la TVA et promet des réductions d'impôts spécifiques pour les classes populaires et les classes moyennes.

Emmanuel Macron veut également passer l'impôt sur les sociétés de 33,3% à 25%. "Il s'agit de donner un cadre clair, stable et prévisible" pour "soutenir l'investissement et l'attractivité". 

Par ailleurs, vendredi, sur RMC et BFMTV, le candidat a annoncé qu'il souhaitait exonérer de taxe d'habitation 80% des Français qui la paient, "de classe populaire et de classe moyenne". Une mesure dont il évalue le coût pour l'Etat à 10 milliards d'euros. "C'est la mesure la plus essentielle et la plus juste pour le pouvoir d'achat", a-t-il expliqué.

50 milliards d'euros d'investissements publics

Son volet investissement contient plusieurs mesures. Quinze milliards d'euros seront consacrés à "un plan de formation ambitieux des jeunes et des demandeurs d'emploi". Quinze autres milliards seront consacrés à la transition écologique et énergétique. Quant au reste de l'enveloppe, il servira à d'autres "priorités", comme "la modernisation des administrations publiques (numérisation), l'agriculture, les transports locaux, et la santé". Lui table sur "des prévisions de croissance prudentes" : 1,4% pour 2017, et 1,8% en 2022. 

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