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Présidentielle : le "gendarme" de la campagne valide finalement "sous réserves" la profession de foi de Marine Le Pen

Les assertions de la candidate du Rassemblement national sur l'insécurité et l'immigration sont toujours sujettes aux "réserves" de la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale qui appelle dans un communiqué "l’attention des électeurs sur ces mentions de la déclaration".

Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen, candidate du RN à la présidentielle, donne une conférence de presse sur la politique étrangère, le 13 avril 2022 à Paris. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale (CNCCEP) a finalement décidé "d'homologuer" la profession de foi de Marine Le Pen, déjà imprimée, mais en maintenant ses "réserves" sur la mention "source ministère de l'Intérieur", associée à des chiffres sur l'insécurité et l'immigration. Elle avait demandé mercredi à Marine Le Pen de clarifier certains chiffres, avait révélé France Inter.

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Le "gendarme" de la campagne a rendu sa décision mercredi soir après avoir entendu le mandataire accompagné de son avocat et de membres de l’équipe de campagne. Dans un communiqué , il écrit déplorer "que la candidate ait décidé de procéder à l’impression des déclarations, avant d’avoir soumis ces dernières à la procédure d’homologation prévue par le décret du 8 mars 2001 et, partant, sans attendre que la Commission ne se prononce". Mais "compte tenu de la nature et de la portée" des réserves et de "l'impossibilité matérielle de procéder à une nouvelle impression" en raison d'une pénurie de papier, il estime qu'un rejet de la profession de foi "aurait des conséquences disproportionnées". Celui-ci exposerait "les électeurs au risque de ne pas disposer d'un exemplaire écrit des déclarations pour les deux candidats (...), alors que l'envoi de ces déclarations constitue une garantie importante du scrutin", poursuit la Commission.

La Commission maintient toutefois les réserves formulées sur la mention "source ministère de l’intérieur", associée aux phrases précitées concernant l’évolution de l’insécurité et de l’immigration. Elle appelle donc l’attention des électeurs sur ces mentions de la déclaration. Dans son collimateur, deux assertions mises en avant par la candidate d'extrême droite pour illustrer le bilan d'Emmanuel Macron sur l'insécurité et l'immigration: "L’islamisme progresse et l’insécurité s’accroît avec 31% d’agressions volontaires depuis 2017" et "L’immigration explose avec 1,5 million d’entrées depuis 2017, des centaines de milliers de clandestins vivent en France".

Selon les chiffres du service statistiques du ministère de l'Intérieur (SSMSI), le nombre de victimes de coups et blessures volontaires est passé de 233 600 en 2017 à 306 700 en 2021, soit une hausse de 31,29%. Mais, hors violences intrafamiliales, le nombre de victimes de coups et blessures volontaires est passé de 133 000 en 2017 à 149 200 en 2021, soit une hausse de 12,18%. Et concernant l'immigration, un peu plus de 1,4 million de premiers titres de séjour ont été délivrés entre 2017 et 2021 à des ressortissants hors Union européenne, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, soit un ordre de grandeur semblable à ce qu'a écrit Marine Le Pen. Cependant, ces chiffres ne constituent pas une photographie des flux d'immigration durant le quinquennat car ils incluent les régularisations de personnes résidant depuis plusieurs années dans l'Hexagone (avant 2017) et ne tiennent pas compte des sorties. Ainsi, selon l'Insee, le solde migratoire cumulé est de 776 000 entrées depuis 2017.

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