Présidentielle 2022 : "On ne peut pas laisser le drapeau de l'écologie sans personne pour le porter", affirme Yannick Jadot
Le député européen EELV regrette que son parti ait décidé de désigner son candidat à la présidentielle après mars 2021. "C'est la défaite assurée", juge-t-il.
Les écologistes ont décidé, dimanche 20 septembre, que la préparation de la campagne pour la prochaine présidentielle de 2022 commencera après les élections régionales (de mars 2021), contre l'avis de Yannick Jadot. Ce lundi, le député européen EELV estime sur franceinfo qu'on ne peut pas "laisser le drapeau de l'écologie sans personne pour le porter" et que, pour gagner la présidentielle, son parti doit "se dépasser".
"C'est la défaite assurée"
"Au moment où tout le monde parle d'écologie, où l'écologie recompose notre paysage politique, notre avis reste qu'on ne peut pas laisser le drapeau de l'écologie sans personne pour le porter ", déclare Yannick Jadot, car "si on veut gagner l'élection présidentielle, si on veut que cette écologie, ce projet que nous portons gagne contre cette technocratie, contre l'extrême droite, si on veut battre Emmanuel Macron, si on veut battre Marine Le Pen, il faut s'y préparer avec du sérieux, avec de l'ambition", a poursuivi l'ancien candidat à la présidentielle de 2017.
Après la décision d'Europe Écologie-Les Verts de désigner son candidat à la présidentielle après les régionales de mars 2021, Yannick Jadot dit ne pas vouloir : "rester dans cette idée qu'on va commencer à organiser la présidentielle une fois qu'on aura réglé tous les autres problèmes. Ça, c'est la défaite assurée."
Moi je ne suis pas pour qu'on reste dans l'entre-soi, qu'on reste dans la posture, sinon c'est l'échec garanti.
Yannick Jadot, député européen EELVà franceinfo
"Ma conviction, c'est que nous pouvons gagner cette élection présidentielle, a poursuivi l'écologiste. Ce n'est pas une autoroute, ce n'est pas un boulevard, c'est un chemin, mais pour gagner il faut s'organiser, il faut s'y préparer. Au lieu de reporter à longtemps, laisser un climat un peu délétère s'installer, de compétition, où matin, midi et soir les observateurs vont dire que les "écolos" sont divisés, que la gauche n'est pas réunie, je vais travailler à ce que nous ayons les capacités de nous rassembler autour d'un beau projet", assure Yannick Jadot.
"On doit se dépasser"
Le député européen EELV invite ses "amis écologistes" à "dépasser les postures". Pour gagner la présidentielle juge-t-il, "on doit se dépasser. L'enjeu aujourd'hui n'est pas de se faire plaisir entre nous, de se congratuler sur les résultats, c'est de répondre aux attentes, aux préoccupations, aux périls de la planète comme aux aspirations dans notre société.
Constatant les débats qui agitent la famille écologiste, Yannick Jadot ajoute : "Si on veut gouverner ce pays, on ne va pas gagner une région comme l'Île-de-France traversée par des tensions très lourdes, des inégalités territoriales, sociales, des questionnements, avec le meilleur plan de pistes cyclables du monde".
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