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Présidentielle 2022 : Eric Zemmour vante le "miracle vendéen" et "l'enracinement millénaire chrétien"

Samedi, aux Sables d'Olonne, le candidat d'extrême droite a appelé à la "défense" d'une statue de Saint-Michel, "symbole des traditions chrétiennes", dont la justice a ordonné le retrait d'une place publique. Il était accompagné de Philippe de Villiers, lui même ancien candidat à la présidentielle.

Article rédigé par franceinfo - Audrey Tison, aux Sables d'Olonne (Vendée)
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Eric Zemmour aux Sables d'Olonne, samedi 8 janvier 2022, entouré de Patrick Buisson, ancien conseiller à l'Elysée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy (à gauche), et du souverainiste Philippe de Villeirs (à droite).  (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle 2022 Eric Zemmour était en Vendée, samedi 8 janvier. Et qui de mieux que son vieil ami et désormais soutien Philippe de Villiers, ancien président du conseil général de la Vendée et candidat à la présidentielle en 1995, pour accueillir Eric Zemmour, dans une salle où s'entassent plusieurs centaines d'admirateurs ? "C'est dans cette salle que je suis venu présenter les skippeurs du Vendée Globe, lance le souverainiste au micro. Je vous présente un skippeur qui a déjà affronté les 40es rugissants et les 50es hurlants. Il fend la lame, il n'a pas peur et il a un bateau qui s'appelle Reconquête."

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Devant des partisans scandant "Zemmour président" et "On est chez nous", Éric Zemmour se lance dans une série de références historiques pour saluer l'audace dont ont fait preuve la Vendée et ses habitants. Mais il parle aussi économie dans un département emblématique, selon lui. "Ce miracle, dit Eric Zemmour, c'est ce taux de chômage incroyablement bas à l'échelle du pays. La Vendée, c'est une véritable leçon à ciel ouvert en matière d'économie, en matière d'aménagement du territoire et de réindustrialisation. Pas de désindustrialisation, pas de délocalisations, pas de métropolisation et pas d'immigration."

"Sac à malices"

Eric Zemmour en profite pour railler Valérie Pécresse, la candidate LR, qui le devance dans les sondages"Elle tente de singer Nicolas Sarkozy. Madame Pécresse ressort le Kärcher de son sac à malices (...) Le coup du Kärcher, on nous l'a déjà fait, il faut trouver mieux !" Il défend une "droite qui ne cherche pas à se faire accepter des bien-pensants mais qui cherche à gagner pour la France", ajoutant qu'il offrirait "une caisse de cidre à celui qui trouvera une différence de fond entre Valérie Pécresse et Emmanuel Macron."

Selon le candidat d'extrême droite, Valérie Pécresse "refuse de débattre" avec lui car "elle a peur que les électeurs de LR découvrent son vrai visage, celui qu'elle s'efforce de dissimuler : celui d'une vraie centriste et d'une vraie conformiste".

"Laïcards désuets"

Mais les questions identitaires ne sont jamais bien loin. Eric Zemmour et Philippe de Villiers se rendent ensuite au pied d'une statue de Saint-Michel qui est menacée d'être déboulonnée après un recours d'une association laïque. Cette association, la Libre pensée, demandait le retrait de la statue du domaine public en tant qu'"objet religieux manifeste". "C'est le symbole de nos traditions, estime pour sa part Eric Zemmour, de l'enracinement millénaire chrétien dans cette région et dans toute la France. Et c'est surtout l'objet de la vindicte imbécile de laïcards. Ces laïcards désuets qui sont les idiots utiles de la woke culture qui veut elle aussi détruire les traditions françaises." "Ne touchez pas à nos statues", scandent en écho les manifestants. Le maire des Sables-d'Olonne, Yannick Moreau (ex-LR), doit démonter cette statue sous six mois, selon la décision du tribunal administratif de Nantes. Mais l'élu compte faire de la résistance et lancer une consultation auprès des habitants. Il avait fait appel en décembre de la décision du tribunal administratif.

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