Présidentielle 2022 : entre Macron et Le Pen, des sympathisants LR se sentent "piégés" pour le second tour
À Versailles (Yvelines), fief de droite de la région parisienne, les sympathisants Les Républicains semblent rejeter le vote pour Marine le Pen au second tour de la présidentielle. Certains indiquent vouloir s'abstenir ou vouloir voter pour le président sortant mais sans enthousiasme.
Que vont faire les électeurs de Valérie Pécresse au second tour de la présidentielle ? À première vue, avoir voté pour la candidate Les Républicains au premier tour se traduit souvent par un bulletin Emmanuel Macron pour le second. "Entre deux maux : le moindre mal, je voterai donc Macron", explique Isabelle sur un marché à Versailles où la candidate Les Républicains a recueilli 14% des voix au premier tour. "Le choix est très vite fait parce ce ne sera certainement pas Marine Le Pen et les extrêmes", poursuit la sympathisante LR.
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La candidate LR a annoncé qu'elle allait voter Emmanuel Macron, mais sans donner de consigne de vote alors que le parti de droite s'est contenté d'appeler à ne donner aucun vote à Marine Le Pen. D'après un sondage Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo au 18 avril, 55% des électeurs de Valérie Pécresse déclarent vouloir se reporter sur Macron, 18% sur Le Pen, et 31% n'expriment pas de choix.
"La peste et le choléra"
"Je vote par défaut Macron mais je me sens piégé", développe Georges qui n'a pas envie de donner un blanc-seing au président sortant. Même avis pour Hugues : "Je ne suis pas content du gouvernement actuel mais je ne vois pas de solutions qui puissent éloigner les nuages. Donc entre la peste et le choléra, je n’ai pas choisi." Cet électeur historique de la droite va donc s'abstenir, il ne se voyait pas voter pour Marine Le Pen.
D'ailleurs parmi les sympathisants LR rencontrés, il n'y a guère que Béatrice pour envisager cette option. "Au départ, l’extrême droite me faisait peur mais je trouve qu’elle s’est radoucie et qu’elle est intelligente, argumente-t-elle. Mais c’est sur l’Union européenne qu'elle me fait peur, je n’ai pas envie d’une France trop fermée. Du coup, je suis très indécise." Elle a l'intention de se plonger dans les programmes et surtout de suivre le grand débat d'entre-deux-tours, sans doute décisif pour de nombreux indécis.
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