Présidentielle 2022 : à Mittelschaeffolsheim, ceux qui ne voteront pas dimanche n'"auront pas le droit de se plaindre après"
Dans ce village de 500 habitants, à quelques kilomètres de Strasbourg, le taux de participation aux élections est traditionnellement élevé. franceinfo y a rencontré quelques électeurs.
Jusqu'à la fin de la campagne pour le premier tour de l'élection présidentielle 2022, franceinfo vous donne la parole : du lundi 4 au vendredi 8 avril, nous écoutons vos attentes, vos intentions de vote, vos espoirs ou vos frustrations. Étape du jour : Mittelschaeffolsheim, dans le Bas-Rhin.
Alors qu'une abstention record est à craindre pour le premier tour de l'élection présidentielle, le dimanche 10 avril, ici, le taux de participation est traditionnellement très élevé, comme en 2017 où il avait atteint plus de 89%, largement au-dessus de la moyenne nationale. Dans ce village de 500 habitants situé à quelques kilomètres seulement de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, on a l'habitude de faire ses devoirs civiques.
Dès l'entrée de Mittelschaeffolsheim, Fabrice, 42 ans, directeur d'agence, sourit : "Ne pas voter, ça veut dire ne pas avoir le droit de se plaindre après !". Le cadre, attaché au scrutin, dévoile ses intentions : "Il faut des gens qui s'intéressent plus au peuple qu'à eux-mêmes. Le pass sanitaire me dérange, il y a eu trop de changements dans la société, trop d'obligations, de contraintes, etc... pour des choses qui, pour moi, ne sont pas totalement justifiées", glissant au passage ne pas être vacciné contre le Covid-19.
"Si on veut faire bouger les choses, c'est le premier pas"
Dans son garage, Eric, 42 ans, a déjà prévu d'aller dans l'isoloir dimanche : "J'irai même les réveiller avant qu'ils ne soient là ! Je vais y aller très tôt, c'est un devoir. Je pense que les plus gros râleurs ne se sont pas déplacés il y a cinq ans. Si on veut faire bouger les choses, c'est le premier pas à faire ! Je veux quelq'un qui descend de son piédestal et qui sache ce qu'il se passe en bas."
Un peu plus loin, la patronne du garage l'assure / elle va voter pour le candidat ou la candidate qui propose "qu'on travaille pour la France et pour notre peuple et qu'on arrête de faire du social pour X et Y".
Un peu plus loin, dans la rue, Vanessa file chez le coiffeur avec son fils. Cette maman au foyer de 40 ans fait partie de la "classe moyenne, qui gagne trop pour avoir des aides et pas assez pour avoir une une vie très facile". Pour cette élection, elle veut mettre en avant "le pouvoir d'achat, la sécurité... Je pense qu'il faut regarder aussi un peu au-delà de nos frontières, et pas que juste chez nous, c'est à dire ce qu'il se passe en Europe, l'Ukraine, ce genre de choses, ne pas être fermé et être acteur de la vie de l'Europe." Avant de préciser : "Mais il y a des candidats à qui je ne pourrais pas donner mon vote parce que je les vois pas nous représenter à l'international. Donc c'est important d'avoir quelqu'un avec du charisme et qui a des idées claires."
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